Décès de Charles Picq, le réalisateur qui sublimait la danse
C'est dans les années 70 que débute le parcours de Charles Picq. Tout d'abord photographe, c'est face à l'explosion en France de la danse contemporaine et de l'image vidéo qu'il se saisit en 1980 d'une caméra, chargé par la maison de la danse d'un travail de documentation.
Cette mission, il la prend à coeur, perfectionnant au fil des années cet art atypique qu'est le film de danse. Au plus près des danseurs, ou au sein du public, il a appris à caresser du regard les mouvements et courbes des chorégraphies contemporaines qu'il a filmées, archivant au total des centaines d'heures d'images.
"Agwa" de Mourad Merzouki et Sonia Destri, filmé par Charles Pick
Rencontrant un grand nombre d'artistes, il se met lui aussi à créer, et met en place avec différents chorégraphes des mélanges danse-vidéo sur scène. Grand documentariste, c'est l'information et le partage qu'il vise avant tout. Et c'est pourquoi il fonde en 1990 une vidéothèque gratuite et accessible à tous.
Une initiative qui annonçait bien le grand projet qui vît le jour en 2010 : la naissance du site Numéridanse.TV, une immense vidéothèque en ligne, qui permet de visionner des spectacles venus du monde entier. Un immense travail de numérisation et de restauration, qui font de lui le témoin et le participant privilégié de tout un pan de la danse contemporaine et de la "vidéo chorégraphiée".
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