Danser le flamenco avec des crampons de foot à la biennale de Chaillot
Durant trois semaines (7-25 novembre) la troisième Biennale des arts flamenco bat son plein au théâtre de Chaillot. Une programmation audacieuse qui ose transgresser les codes de la danse andalouse. Avec "D. Quixote", Andres Marín chausse les gants de boxe et les crampons de foot et donne une interprétation très musclée du personnage mythique de Cervantes.
Reportage : J. Serra / P. Quiers / G. Bezou / M. Chekkoumy / P. Guennegan / M. Bué / E. Dubos
Référence incontournable dans le monde du flamenco, Andres Marín connait cette danse sur le bout des doigts. Son approche n'a cessé d'évoluer et sa pratique est aujourd’hui considérée comme l’une des plus novatrices du flamenco. Son style extrêmement personnel allie une esthétique résolument contemporaine avec l'héritage de la tradition.
C'est à partir d’idées originales et loin des stéréotypes qu'Andrés Marín donne naissance à "D.Quixote". L'affublant de gants de boxe et de crampons de foot, le chorégraphe réinvente un personnage hybride et charnel, sonore et provoquant.
Il faut dépasser les clichés : taureau, tortilla, flamenco
Andres MarinDans toutes les œuvres d’Andrés Marín, le risque et l’expérimentation se côtoient. Deux notions que l’artiste considère comme obligatoire pour que le flamenco se maintienne vivant.
Le flamenco est à l'image de la société, il n'a cessé d'évoluer, tout le reste c'est du cliché
La Biennale de Chaillot se poursuit jusqu'au 25 novembre avec les plus grandes figures du genre. Rafaela Carrasco les 14 et 15 novembre, David Coria, Ana Morales les 15 et 16 novembre, Rocío Molina et Rosario La Tremendita le 18 novembre et Patrice Thibaud du 18 au 25 novembre.
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