Danse et handicap : 25 ans d'engagement et d'émotions avec la Klaus compagnie
Sur le plateau de la nouvelle création de la Klaus Compagnie tous les danseurs sont réunis. Ils sont debout ou en fauteuil roulant et ils travaillent sans relâche sur "Kaléidoscope" : un spectacle qui raconte 25 ans d'ouverture aux différences. Dirigés par Pascal Croce, ils répètent des extraits des onze créations de la compagnie.
Reportage : C. Bouvet / S. Tuscq-Mounet / C. Varone / T. Culnaert
Le grand répertoire et les créations
Le territoire du handicap
Il y a 15 ans, Pascal Croce intervient pour un atelier dans un foyer pour handicapés. Ce nouveau monde physique est un véritable déclic pour le chorégraphe, plus habitué à l'aisance corporelle. "Dès le début ça a été une passion, un véritable coup de coeur de découvrir qu'on pouvait voir les corps autrement surtout avec des gens qui ont des difficultés de mobilité," se souvient-il. Dans une perpétuelle recherche entre danse, corps, handicap, fusion, Pascal Croce essaie simplement de faire oublier tous ces paramètres alchimiques pour ne laisser apparaître que l’essentiel : "la danse même".
L'art vecteur de tolérance
La Klaus Compagnie est aussi en recherche perpétuelle et à l'origine de plusieurs créations qui interrogent les notions de différence et de tolérance. "Ça et moi" raconte en douze minutes un face à face charnel, sensuel, violent entre deux danseuses, l'une est valide, la seconde est en fauteuil.
Ce duo puissant raconte aussi comment s'apprivoiser avec nos différences. "Il y a beaucoup de choses qui passent par le para-verbal et il y a des signaux qu'on décrypte, il y a un effet d'émulation très rare dans d'autres compagnies", souligne la danseuse Marguerite Roger. Pour les interprètes en fauteuil, ces moments intenses sont porteur de beaucoup d'émotions.
Je sais que je suis handicapée...
Sandra
Je le sais. Mais quand je commence à danser
le handicap n'y est plus. J'adore !
Danseuse
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