Avec "Syriana", Yasmina Brunet danse pour les femmes victimes du conflit syrien
Le nouveau spectacle de Yasmina Brunet est inspiré d'un article publié dans "L'Obs" qui racontait comment une femme prise au coeur de la guerre en Syrie avait perdu son nouveau-né. "Syriana" a donc émergé de l'esprit de la chorégraphe pour rendre hommage aux femmes, aux mères et aux enfants victimes des conflits armés dans les pays arabes en mettant en scène cinq danseuses. "Dans les situations de guerre, c'est sur les femmes que s'abattent les bombes, dans les maisons. Ce sont les premières victimes de la folie du monde" déclare-t-elle.
Reportage : I. Hirch / J. Delage / M. Naudin / T. Cormerais
Avec son association Ayoun Saltana, la chorégraphe Yasmina Brunet explore depuis une dizaine d'années le monde de la danse orientale. Ses créations sont étayées de recherches universitaires en sociologie et philosophie et tentent de répondre par l'art aux horreurs du monde. "J'ai compris l'importance de cette danse pour la femme, pour son bien-être et pour la féminité, mais j'avais aussi envie d'aller plus loin et de montrer la palette des sentiments que l'on peut avoir avec la danse orientale en l'alliant au théâtre et à la danse contemporaine"
Sa danse orientale à elle va bien au delà d'une simple danse du ventre sensuelle et mérite un autre regard. "J'ai mis un peu de temps à trouver des danseuses car je diffuse une expression de la danse orientale non conformiste et même anti-commerciale. Ce qui m'attire, c'est l'aspect sobre alors que dans la danse orientale traditionnelle, les aspects sensuels voire sexuels sont mis en scène."
La genèse de l'histoire de "Syriana", c'est l'histoire d'une femme syrienne qui vient de donner naissance à un nourrisson qu'elle ne peut plus allaiter. Cette femme, avec son bébé, est réfugiée dans le camp palestinien de Yarmouk, non loin de Damas en Syrie. Elle broie des racines pour nourrir son enfant mais ce dernier tombe malade. Elle tente de sortir du camp pour l'emmener à l'hôpital. Les gardes de Bachar al Assad lui interdisent de sortir. Son bébé va mourir sous les yeux des soldats. La chorégraphie de Yasmina Brunet est là pour ne pas oublier.
"Syriana" spectacle de danse orientale théâtrale par Yasmina Brunet et l'association Ayoun Saltana
samedi 21 février à 20 h 30 à la Maison des projets de Buxerolles.
Tarif : 8 € et 10 €
Contact : tél. 06.33.29.34.44
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