Aix-en-Provence lance sa première biennale d'art et de culture, avec le chorégraphe Angelin Preljocaj
Comme un exutoire à deux ans de pandémie, Aix-en-Provence donnera le coup d'envoi, le 26 mars, de sa première biennale d'art et de culture qui accueillera près d'une centaine de projets pluridisciplinaires sur 2022.
Après deux années de pandémie, Aix-en-Provence lance sa toute première biennale d'art et de culture, le 26 mars 2022. Cet événement, baptisé "Une cinquième saison", "est d'abord né d'une souffrance qui était celle de la pandémie où les acteurs culturels n'avaient plus de public, avaient du mal évidemment à créer", a détaillé Sophie Joissains, maire UDI d'Aix-en-Provence, lors d'une conférence de presse mercredi. "J'ai véritablement senti ce besoin de création, de faire émerger quelque chose qui était de l'ordre d'un cri de vie", a-t-elle ajouté.
Du cirque, de la danse et des exposition BD
Chaque temps de la biennale, qui se déclinera en quatre périodes de trois semaines suivant le rythme des saisons (printemps, été, automne et hiver), fera l'objet d'un week-end de lancement en accès libre. Pour celui des 26 et 27 mars, qui ouvre la "Saison Printemps" jusqu'au 17 avril, le public pourra ainsi déambuler dans les différents quartiers de la ville au gré de cinq parcours artistiques qui le mèneront des hauts d'Aix-en-Provence jusqu'au Jas-de-Bouffan en passant par le centre historique et le forum culturel, sans oublier la montagne Sainte-Victoire.
Au programme notamment : du cirque en suspension avec Bleu Tenace de la compagnie Rhizome, des expositions BD, par exemple de l'auteur-illustrateur jeunesse Christophe Bataillon, des installations d'art contemporain, un jeu de piste pour découvrir son animal totem ou encore une chorégraphie d'Angelin Preljocaj autour du philosophe Gilles Deleuze.
"Relier les acteurs culturels"
"L'idée et le besoin ont été de relier les thématiques, de relier les acteurs culturels, parfois très puissants sur la ville, parfois un peu moins", a détaillé Mme Joissains, précisant que plus de 70 partenaires culturels avaient été associés dans ce projet "totalement co-construit" et sans directeur artistique. Il y a aussi "quelque chose de particulier, d'inhabituel dans ce tissage de thématiques culturelles très différentes, mais aussi de thématiques artistiques, socio-culturelles" et dans les "lieux inédits qui vont être habités par la culture", a ajouté la maire d'Aix-en-Provence.
"Ce sont les artistes qui sont replacés au coeur de la vie collective" avec ce projet qui n'est pas là "seulement pour réenchanter le monde mais aussi pour refaire du lien social, irriguer le territoire, pour stimuler la vie économique qui a traversé une période de misère", a expliqué de son côté Philippe Pintore, directeur général adjoint des services culturels de la ville.
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