"Sunny Side of the Doc" à La Rochelle: le grand retour des diffuseurs américains
"Ce retour sera illustré par la participation de hauts responsables éditoriaux de National geographic, PBS, Curiosity stream, Smithsonian channels...", se félicite le directeur du festival, Yves Jeanneau. "Ces diffuseurs viennent en Europe chercher des sujets, des opportunités. C'est un phénomène relativement nouveau à cette échelle qui compense largement les absences de certains pays comme la Chine et l'Afrique du sud", ajoute le fondateur de "Sunny Side of the Doc".
Au total, plus de 60 chaînes de télévision du monde entier sont présentes au marché rochelais qui, depuis deux ans, s'articule autour de journées thématiques : "Wildlife" (documentaire animalier), "Global issues" (enjeux mondiaux), "Sciences et connaissance" et "Histoire". "Cette réponse des professionnels rappelle que le documentaire a toujours une fonction d'alerte et d'information", se réjouit Yves Jeanneau.
Parmi les poids lourds du secteur : le groupe France Télévisions avec 9 000 heures de documentaires diffusées pour un budget de plus de 100 millions d'euros.
Reportage :E. Vallet / P. Lahaye / N. Pagnoux-Tourret
Deux évolutions technologiques sont également au coeur des échanges: d'abord le streaming "qui touche la diffusion par VOD (vidéo à la demande)". "Il remplace, voire supplante les télévisions et entraîne une évolution des pratiques de consommation et de financement", explique le responsable du festival. Ensuite, la réalité virtuelle, accessible en portant un casque qui offre une image virtuelle à 360 degrés. "Nous en sommes encore à l'expérimentation, mais ça va très vite", relève Yves Jeanneau. "Comme souvent, le documentaire est à la pointe. C'est avec lui que l'on teste".
Reportage : E. Vallet / P. Lahaye / N. Pagnoux-Tourret
Contrairement à la télévision, où on reste dépendant des choix d'angles du réalisateur, on choisit la partie du réel que l'on veut voir, même si le réalisateur peut introduire par exemple un son qui fait que l'on se retourne." Pour Yves Jeanneau, les documentaristes se trouvent ainsi en position de "pionniers". "Il n'y a pas de règle, ni d'ordre, ni d'habitude. Chacun se demande comment ça s'écrit, comment ça se monte, comment ça se diffuse, comment ça se distribue. C'est très excitant", conclut-il.
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