Séries et téléfilms : la grève des techniciens se poursuit sur les plateaux de tournages français
Selon le Syndicat des professionnels des industries de l'audiovisuel et du cinéma-CGT (SPIAC-CGT), une soixantaine d'équipes de tournage et de postproduction avaient voté pour des grèves et des débrayages mercredi 15 ou jeudi 16 novembre, affectant notamment le tournage des séries HPI, diffusée sur TF1, et Ça, c'est Paris, un programme qui vient de débuter sur France Télévisions. Lors d'une assemblée générale de techniciens qui a eu lieu dans la soirée du jeudi 16 novembre à Paris et en visio, il a été décidé de reconduire la grève vendredi et d'appeler à une nouvelle journée d'action la semaine prochaine.
La raison, selon le SPIAC-CGT, mobilisé jusqu'alors aux côtés du SNTPCT et de la CFTC Media+ : les représentants des producteurs ne proposent "rien", si ce n'est "un rendez-vous le 5 décembre". Il n'y a donc "pas d'autres choix, on continue".
Des revendications salariales
Côté employeurs, l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) assurent qu'ils feront le 5 décembre "une proposition d'augmentation des minima salariaux". Cette proposition surviendrait après deux coups de pouce mis en place au début de l'année 2023. Dans un communiqué, ils soulignent aussi que "la réponse économique aux revendications des salariés ne pourra se faire sans des efforts partagés par l'ensemble des parties contribuant au financement des œuvres", appelant par là les diffuseurs, publics comme privés, à un effort.
Des dizaines de techniciens, chargés des lumières, caméras, régies ou encore du maquillage, s'étaient rassemblés mercredi 15 novembre devant le siège de l'USPA derrière des banderoles proclamant par exemple "audiovisuel +20%, sinon rien sur vos écrans". Car "depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salariés ont perdu 20% de pouvoir d'achat dans ce secteur", selon eux.
La référence américaine
"Pas encore aussi médiatisée que la crise des scénaristes et acteurs aux États-Unis, la colère qui s'exprime parmi les professionnels de la production audiovisuelle traduit des formes identiques de désarroi", estiment les syndicats. La semaine dernière, les mêmes techniciens s'étaient mobilisés pour protester contre la refonte de l'assurance-chômage des intermittents du spectacle, un sujet qui demeure sur la table. Au total, 10 000 à 15 000 techniciens sont concernés.
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