Pour leurs 50 ans, les Shadoks pompent au musée Tomi Ungerer de Strasbourg
En effet, le célèbre illustrateur alsacien, fut une des sources d’inspiration du créateur des Shadoks Jacques Rouxel (1931-2004). Le trait y est minimaliste, à l’économie, comme le souhaitait Rouxel qui voulait faire un dessin animé graphique, mais aussi économique. De l’anti-Walt Disney et ses productions très coûteuses comme il aimait à le dire.
Et puis comme le souligne Thérèse Willer la conservatrice du musée, on retrouve dans les Shadoks et chez Jacques Rouxel cette impertinence et cet esprit subversif qui caractérise aussi l’œuvre de Tomi Ungerer.
Reportage : K. Gélébart / O. Stephan / J. Baudart
Révolution animée
Le style, l’univers décalé et l’humour absurde des Shadoks ont dérouté les téléspectateurs de l’ORTF. Nous sommes le 29 avril 1968 et la révolution se joue aussi sur le petit écran. Les Français se partagent entre les pour et les contre, la Première chaîne croule sous le courrier des téléspectateurs, dont beaucoup ne sont visiblement pas prêts à entrer dans l’univers loufoque des Shadoks.Et pourtant, ils assistent à une "révolution animée". Ces oiseaux méchants et idiots, obsédés par la construction de machines qui ne fonctionnent pas, le style de la série, aux antipodes de l’univers aseptisé des productions Disney, témoignent d’un changement radical du dessin animé.
Symboles de la contre-culture et d’une fantaisie débridée, 50 ans après leur création, les Shadoks sont devenus cultes et les expositions qui leur sont consacrées rencontrent à chaque fois le même succès. Celle du musée Tomi Ungerer, organisée dans le cadre des "Rencontres de l'illustration", propose 250 dessins, story-boards, celluloïds et extraits vidéos pour aborder le processus de création de l’auteur, et se replonger dans folie douce des Shadoks bercé par la voix inimitable et tellement familière de Claude Piéplu.
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