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Pour David Fincher, "la plus grand liberté créative" est à la télé
Pour David Fincher, réalisateur à succès qui triomphe actuellement avec son nouveau thriller "Gone Girl", la télévision connaît aujourd'hui un "âge d'or". Car c'est selon lui à la télévision, et non plus au cinéma, que l'on trouve actuellement les personnages les plus intéressants. Quant à Netflix, "c'est une chance pour la fiction", selon lui.
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"Les gens redécouvrent la télévision"
La séduction qu'exercent sur le public et la critique les héros troubles des séries américaines "True Detective", "Breaking Bad" ou encore "Orange is the new black" doit inspirer Hollywood, déclarait récemment David Fincher à Paris, à l'occasion de la sortie en France de "Gone Girl", un thriller avec Ben Affleck arrivé en tête du box-office aux Etats-Unis.
"On appelle ça l'âge d'or de la télévision. Les gens (re)découvrent la télévision car c'est là où se trouvent tous les personnages les plus intéressants", souligne le cinéaste, qui a lui aussi tâté de la série, avec le très ambitieux - et très réussi - "House of cards" dont il a réalisé les deux premiers épisodes.
"Ce sont des personnages qui déclarent agir d'une certaine manière mais qui au fil du temps évoluent dans une autre direction. On n'a pas ça dans un film sur grand écran", dont la durée dépasse rarement les deux heures, déclare-t-il.
"Observer le personnage, regarder ce qui le fait agir"
Il y a peu de possibilités de réaliser autre chose que des films de "destruction" et "à grand spectacle", qui ont pour le moment la cote à Hollywood. C'est toujours "+je viens de détruire Chicago, maintenant c'est au tour de Toronto+", ajoute-t-il en faisant allusion à la vogue des super-héros.
Mais pour la plupart des scénaristes et des réalisateurs, c'est à la télévision qu'on trouve la plus grande liberté créative, ajoute-t-il.
"C'est vraiment là où l'on peut prendre un personnage et le regarder de près, observer ce qui le fait agir. Et le bonus, c'est que vous ne dépensez pas vingt millions de dollar par heure mais cinq millions seulement. Si vous êtes capables de travailler de manière plus intimiste, alors la télévision offre beaucoup d'opportunités".
Les acteurs sont séduits eux aussi par les séries
Les acteurs eux aussi regardent d'un oeil neuf le travail pour la télévision. "Les deux domaines se confondent alors qu'il y a dix ans, les acteurs disaient 'je fais du cinéma, je ne veux pas faire de la télé'". "Mais je crois que maintenant les comédiens vont là où il y a de bonnes histoires".
Et si les séries télévisées à succès ont révélé de grands acteurs, devenus des stars à part entière, elles attirent également des acteurs de premier plan venus du cinéma. "True Detective" met ainsi en scène le tandem Matthew McConaughey (Oscar du meilleur acteur 2014) et Woody Harrelson.
Netflix ? "Une chance pour la fiction"
David Fincher indique avoir dirigé les deux premiers épisodes de "House of cards", avec Kevin Spacey en politicien manipulateur, car la série était tellement "délicieusement diabolique". Et que pense-t-il de Netflix, qui avait produit "House of Cards" sur-mesure pour ses abonnés et propose désormais ses services (films et séries en flux continu sur internet ) en France ? Pour lui, Netflix est une chance pour la fiction.
"Ils (Netflix) sont les amis du réalisateur. J'ai été très impressionné par la manière dont ils privilégient le contenu". Il figure "en position un ou deux sur leur liste de priorités, à la place de +quel est l'argument marketing?+, +est-ce que les ados vont aimer?+, +peut-on s'en servir pour des figurines incorporées dans les Happy meals+" d'une chaîne de restauration rapide? "Il n'y a nul besoin de craindre Netflix", estime David Fincher.
La séduction qu'exercent sur le public et la critique les héros troubles des séries américaines "True Detective", "Breaking Bad" ou encore "Orange is the new black" doit inspirer Hollywood, déclarait récemment David Fincher à Paris, à l'occasion de la sortie en France de "Gone Girl", un thriller avec Ben Affleck arrivé en tête du box-office aux Etats-Unis.
"On appelle ça l'âge d'or de la télévision. Les gens (re)découvrent la télévision car c'est là où se trouvent tous les personnages les plus intéressants", souligne le cinéaste, qui a lui aussi tâté de la série, avec le très ambitieux - et très réussi - "House of cards" dont il a réalisé les deux premiers épisodes.
"Ce sont des personnages qui déclarent agir d'une certaine manière mais qui au fil du temps évoluent dans une autre direction. On n'a pas ça dans un film sur grand écran", dont la durée dépasse rarement les deux heures, déclare-t-il.
"Observer le personnage, regarder ce qui le fait agir"
Il y a peu de possibilités de réaliser autre chose que des films de "destruction" et "à grand spectacle", qui ont pour le moment la cote à Hollywood. C'est toujours "+je viens de détruire Chicago, maintenant c'est au tour de Toronto+", ajoute-t-il en faisant allusion à la vogue des super-héros.
Mais pour la plupart des scénaristes et des réalisateurs, c'est à la télévision qu'on trouve la plus grande liberté créative, ajoute-t-il.
"C'est vraiment là où l'on peut prendre un personnage et le regarder de près, observer ce qui le fait agir. Et le bonus, c'est que vous ne dépensez pas vingt millions de dollar par heure mais cinq millions seulement. Si vous êtes capables de travailler de manière plus intimiste, alors la télévision offre beaucoup d'opportunités".
Les acteurs sont séduits eux aussi par les séries
Les acteurs eux aussi regardent d'un oeil neuf le travail pour la télévision. "Les deux domaines se confondent alors qu'il y a dix ans, les acteurs disaient 'je fais du cinéma, je ne veux pas faire de la télé'". "Mais je crois que maintenant les comédiens vont là où il y a de bonnes histoires".
Et si les séries télévisées à succès ont révélé de grands acteurs, devenus des stars à part entière, elles attirent également des acteurs de premier plan venus du cinéma. "True Detective" met ainsi en scène le tandem Matthew McConaughey (Oscar du meilleur acteur 2014) et Woody Harrelson.
Netflix ? "Une chance pour la fiction"
David Fincher indique avoir dirigé les deux premiers épisodes de "House of cards", avec Kevin Spacey en politicien manipulateur, car la série était tellement "délicieusement diabolique". Et que pense-t-il de Netflix, qui avait produit "House of Cards" sur-mesure pour ses abonnés et propose désormais ses services (films et séries en flux continu sur internet ) en France ? Pour lui, Netflix est une chance pour la fiction.
"Ils (Netflix) sont les amis du réalisateur. J'ai été très impressionné par la manière dont ils privilégient le contenu". Il figure "en position un ou deux sur leur liste de priorités, à la place de +quel est l'argument marketing?+, +est-ce que les ados vont aimer?+, +peut-on s'en servir pour des figurines incorporées dans les Happy meals+" d'une chaîne de restauration rapide? "Il n'y a nul besoin de craindre Netflix", estime David Fincher.
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