"La casa de papel" : un préquel de la série à succès met à l'honneur le personnage de Berlín, porté par Pedro Alonso
Deux ans après la saison finale de La casa de papel, série mythique suivie par des millions d'aficionados dans le monde, l'emblématique personnage de Berlín, incarné par Pedro Alonso, revient sur les écrans fin décembre dans un spin-off. Mort assez tôt dans la série mais jamais vraiment parti grâce à de nombreux flash-back, Berlín ressuscite sur la plateforme le 29 décembre dans une préquelle portant son nom.
Manipulateur psychopathe aussi attendrissant qu'attachant, le personnage du frère du Professeur a fasciné de nombreux spectateurs. Au point que la production l'avait fait perdurer malgré sa mort, un défi à l'époque pour l'acteur. "Je leur avais dit : je ne sais pas si je suis capable de faire un personnage qui vit seulement dans le passé. D'autant plus que c'est un personnage qui puisait sa force dans le danger, l'imprévu, l'inattendu", confie à l'AFP Pedro Alonso lors d'un entretien à Madrid.
Un personnage emblématique
"C'est vrai que quand tu fais un personnage qui marche bien, beaucoup de gens font un transfert de manière assez folle et du coup, quoi que tu dises, c'est Berlín qui parle ! Et ça, je ne peux, ni ne veux, y faire quoi que ce soit". À 52 ans, l'acteur espagnol ne nie pas que ce personnage, "pervers, trouble, difficile, très dense", lui colle à la peau : "Est-ce que le sceau de La Casa de Papel, le sceau de Berlín, est un sceau très fort ? Évidemment". Et les huit épisodes de cette série dérivée de "La casa", comme la surnomment ses fans, ne vont pas effacer cette empreinte.
"Il y a quelque chose de moi dans tous les personnages que je joue. Ce qui veut dire que la façon dont le personnage réfléchit est en accord avec ce que je suis. Bien sûr que j'ai un Berlín en moi. Comme j'ai en moi un autre personnage que je joue cette année qui est père de famille, pas du tout mâle alpha, alcoolique...", analyse-t-il. Mais, souligne le quinquagénaire, "je ne suis pas non plus un acteur qui veut faire un personnage complètement différent à chaque fois. Je m'en fiche".
Un succès planétaire
Pedro Alonso a en revanche hésité à repartir dans un projet dérivé d'une série à l'audience démesurée. La casa de papel a été le premier succès planétaire de Netflix dans une langue autre que l'anglais et sa dernière saison a comptabilisé près de 100 millions de visionnages.
"Quand ils m'ont proposé de faire cette série, j'ai voulu avoir un temps de réflexion. Et je me suis interrogé, non pas sur le personnage, mais sur l'exposition que représente un phénomène aussi grand que celui-ci. La question était de savoir : est-ce que je veux continuer à naviguer dans ces eaux, aussi exposées ?", explique-t-il. La nouvelle série reprend les codes du braquage. Une équipe prépare un casse, cette fois à Paris, dans le dédale des catacombes. Le préquel promet également "un peu plus de comédie et de comédie romantique", dont une intrigue amoureuse impliquant Berlín.
Selon Pedro Alonso, La casa de papel possède une petite touche ibérique qui la distingue dans la production de séries. "Il y a quelque chose de l'ordre de la température des personnages, un type de vibration dans l'émotionnel, le sentimental, et même dans le physique, très loin des références anglo-saxonnes que nous avons pour les films de braquages. Comme une effervescence des sens".
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