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Michael Kelly, de la série "House of Cards", fait trembler le Congrès américain

L'acteur Michael Kelly s'est fait connaître grâce à son rôle de conseiller machiavélique dans la série Netflix "House of Cards". Une étiquette qui le suit jusque dans son travail de lobbyiste au Congrès américain.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Michael Kelly dans le film  "Aux yeux de tous" (2015) 
 (KOBAL / THE PICTURE DESK)
Lorsque l'acteur Michael Kelly arrive quelque part, c'est son personnage d'impitoyable chef de cabinet de la Maison Blanche Doug Stamper dans "House of Cards" que les gens voient, et craignent. Et intimider peut être un atout pour défendre les causes chères à son coeur. "Doug Stamper parcourt les couloirs du Congrès et les gens écoutent. C'est marrant, c'est réel", raconte l'acteur de 48 ans, qui a pris l'habitude d'obtenir gain de cause grâce à la confusion engendrée par son plus célèbre personnage dans la série de Netflix, aux côtés de Kevin Spacey et Robin Wright. C'est plutôt utile quand il fait campagne auprès d'élus à Washington ou ailleurs pour la protection des personnes âgées ou la lutte contre la consommation excessive d'opiacés qui fait des ravages aux Etats-Unis.

 "Je n'ai absolument rien à voir avec ce mec!" 

Le glacial et sombre Stamper amadoue, menace, fait chanter et assassine pour dégager la route jusqu'aux sommets dans "House of Cards", dont la cinquième saison doit sortir le 30 mai. Mais, comme souvent, l'acteur se révèle être une bonne pâte dans la vraie vie.
"Je suis un homme très heureux. Je n'ai absolument rien à voir avec ce mec... J'entre en général dans une pièce en souriant et en disant bonjour, donc les gens baissent leur garde", souligne ce père de deux enfants, aux origines irlandaise et italienne qui a grandi en Géorgie (sud-est).
Dans la série Netflix "House of Cards", Michael Kelly  incarne Doug Stamper (à droite), le conseiller froid et implacable de Frank Underwood (Kevin Spacey, à gauche), qui est prêt à tout par ambition politique.
 (SONY PICTURES / NETFLIX / ARCHIVES DU 7EME ART / PHOTO12)

Ce jour-là, il participait dans un hôtel proche de Los Angeles à la promotion auprès de critiques de télévision de "Taboo", une mini-série en huit épisodes de FX/BBC. C'est le travail dont il est le plus fier de toute sa carrière. L'histoire se passe dans le Londres du XIXe siècle, avec Tom Hardy dans le rôle-titre. Pour Michael Kelly, son collègue britannique est actuellement le meilleur acteur à Hollywood.
"Quand on obtient un certain niveau de succès, cela donne une certaine dose de confiance pour être un peu plus libre qu'il y a cinq ans par exemple", dit-il. "Avec un peu de chance, je serai un jour à un point où je serai complètement libre, mais c'est vraiment difficile de simplement lâcher prise".

House of Cards, vrai tremplin pour la carrière de l'acteur

Avant l'aventure Netflix, l'acteur a mené une carrière télévisée tranquille, incarnant souvent des policiers, et a décroché quelques rôles sur grand écran, en particulier dans "Incassable" (2000) de M. Night Shyamalan, et "L'Echange" (2008) de Clint Eastwood. Grâce au succès de "House of Cards", il a joué dans de grosses productions comme "Man of Steel" (2013) alias Superman, et "Everest" (2015), qui lui a valu deux semaines de mal de l'altitude dans l'Himalaya au Népal.
Michael Kelly et Karyn Mendel participent à la première mondiale du film "Man of Steel" (juin 2013) 
 (STEPHEN LOVEKIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Et, avant de s'asseoir pour discuter avec l'AFP, il papillonnait dans la salle pour tenter de convaincre un responsable de Hollywood de l'embaucher dans "Deadpool 2" (2018). Qu'il réussisse ou non à accrocher son nom au générique de ce blockbuster, il peut encore compter sur Doug Stamper, qui va revenir dans une saison qui, au vu de la bande-annonce, promet d'être encore plus sombre que la précédente. Depuis 2008, l'acteur a enchaîné les tournages quasiment sans faire de pause.

"J'adore travailler. Je suis très reconnaissant", confie-t-il, s'amusant de la suggestion qu'avec son ambition sans faille et une éthique de travail inébranlable, il pourrait être plus proche de son personnage dans "House of Cards" qu'il ne l'admet.   "Peut-être", répond-il, penaud. "C'est génial. J'adore".

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