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Avec "Sex Box", la télé-réalité américaine franchit un nouveau cap
Dans "Sex Box", la nouvelle émission de télé-réalité qui vient de démarrer sur la chaîne du câble WE, les participants font l'amour en direct. Mais bien entendu à l'abri des regards. Dans une boîte avec chambre à coucher prévue à cet effet et trônant sur le plateau de l'émission. "Sex Box" ambitionne de résoudre les problèmes conjugaux de couples en panne de libido. Et de faire parler d'elle.
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Sex thérapie en direct
"Sex Box" qui entamait vendredi sa troisième semaine (sur neuf prévues) sur la chaîne du câble WE, assure défendre un "concept de thérapie extrême" pour aider les couples en difficulté.
Le principe, qui vient d'une émission britannique du même nom sur Channel Four, est simple. Un couple, dûment choisi et présenté à l'avance dans son cadre naturel, monte sur la scène de l'émission et fait face, devant un public, à trois sexologues.
Après quelques questions et les inévitables moments d'émotions diverses, les thérapeutes proposent au couple d'entrer faire l'amour dans la "boîte". "Bonne chance et amusez vous bien", lancent les animateurs-thérapeutes.
Quand ils sortent - en pyjama - de la grande cabine bleue à néons "sans caméras et insonorisée" qui trône sur le plateau, ils en discutent.
Car c'est "scientifique", explique à Jarric, 24 ans, et son épouse Taylor, 23 ans, le Dr Chris Donaghue, l'un des trois thérapeutes. Pour cause d'hormone ocytocine, les esprits sont, après l'amour, "plus vulnérables et plus honnêtes". C'est le leitmotiv de l'émission. Et de la bande annonce ci-dessous. Les associations familiales vent debout contre l'émission
"La télévision a touché un nouveau fond", s'est insurgé cette semaine l'association familiale American Family Association, en appelant à protester auprès des sponsors publicitaires de l'émission. "Même si on ne voit rien, le principe émoustillant qu'on regarde pendant que les couples sont engagés dans un acte intime, c'est évidemment la façon dont WE veut accrocher le spectateur", a-t-elle dénoncé.
L'organisation Parents Television Council s'est associée à une pétition, signée vendredi par plus de 42.000 personnes, dit-elle, pour "faire cesser une émission de sexe en direct sur une chaîne ordinaire".
La chaîne WE a, ironiquement, publié un lien vers la pétition sur son site internet.
"Un des derniers tabous de la télé"
Qu'à la télévision "de (soit disant) vrais gens fassent l'amour est peut-être l'un des derniers tabous qui restent pour des téléspectateurs blasés", analyse June Deery, spécialiste des médias à l'Institut Rensselaer dans l'Etat de New York. "Le frisson ressenti est peut-être plus grand que quand on regarde des professionnels", ajoute cette professeure.
Elle remarque que "le langage médical tente aussi de rendre plus respectable et utile un contenu autrement glauque". "Et les participants ont une excuse pour s'exhiber à la TV", ajoute l'expert qui vient de publier un livre titré "TV-réalité".
Lawrence Sank, psychologue spécialisé à Bethesda (Maryland), estime que "le sexe à la demande n'est pas une bonne thérapie. Nous savons que les gens ont l'angoisse de la performance". Mais cela peut en revanche "désinhiber les spectateurs souligne-t-elle. Car considérer le sexe comme un tabou n'est pas des plus sains", ajoute ce sexologue qui précise ne pas avoir vu l'émission.
De performance, chez Jarric et Taylor, il n'y en a pas été question. "On a essayé", dit le couple en sortant de la "boîte à sexe". "Mais elle était mal à l'aise, alors elle a arrêté", dit le jeune homme.
"Sex Box" qui entamait vendredi sa troisième semaine (sur neuf prévues) sur la chaîne du câble WE, assure défendre un "concept de thérapie extrême" pour aider les couples en difficulté.
Le principe, qui vient d'une émission britannique du même nom sur Channel Four, est simple. Un couple, dûment choisi et présenté à l'avance dans son cadre naturel, monte sur la scène de l'émission et fait face, devant un public, à trois sexologues.
Après quelques questions et les inévitables moments d'émotions diverses, les thérapeutes proposent au couple d'entrer faire l'amour dans la "boîte". "Bonne chance et amusez vous bien", lancent les animateurs-thérapeutes.
Quand ils sortent - en pyjama - de la grande cabine bleue à néons "sans caméras et insonorisée" qui trône sur le plateau, ils en discutent.
Car c'est "scientifique", explique à Jarric, 24 ans, et son épouse Taylor, 23 ans, le Dr Chris Donaghue, l'un des trois thérapeutes. Pour cause d'hormone ocytocine, les esprits sont, après l'amour, "plus vulnérables et plus honnêtes". C'est le leitmotiv de l'émission. Et de la bande annonce ci-dessous. Les associations familiales vent debout contre l'émission
"La télévision a touché un nouveau fond", s'est insurgé cette semaine l'association familiale American Family Association, en appelant à protester auprès des sponsors publicitaires de l'émission. "Même si on ne voit rien, le principe émoustillant qu'on regarde pendant que les couples sont engagés dans un acte intime, c'est évidemment la façon dont WE veut accrocher le spectateur", a-t-elle dénoncé.
L'organisation Parents Television Council s'est associée à une pétition, signée vendredi par plus de 42.000 personnes, dit-elle, pour "faire cesser une émission de sexe en direct sur une chaîne ordinaire".
La chaîne WE a, ironiquement, publié un lien vers la pétition sur son site internet.
"Un des derniers tabous de la télé"
Qu'à la télévision "de (soit disant) vrais gens fassent l'amour est peut-être l'un des derniers tabous qui restent pour des téléspectateurs blasés", analyse June Deery, spécialiste des médias à l'Institut Rensselaer dans l'Etat de New York. "Le frisson ressenti est peut-être plus grand que quand on regarde des professionnels", ajoute cette professeure.
Elle remarque que "le langage médical tente aussi de rendre plus respectable et utile un contenu autrement glauque". "Et les participants ont une excuse pour s'exhiber à la TV", ajoute l'expert qui vient de publier un livre titré "TV-réalité".
Lawrence Sank, psychologue spécialisé à Bethesda (Maryland), estime que "le sexe à la demande n'est pas une bonne thérapie. Nous savons que les gens ont l'angoisse de la performance". Mais cela peut en revanche "désinhiber les spectateurs souligne-t-elle. Car considérer le sexe comme un tabou n'est pas des plus sains", ajoute ce sexologue qui précise ne pas avoir vu l'émission.
De performance, chez Jarric et Taylor, il n'y en a pas été question. "On a essayé", dit le couple en sortant de la "boîte à sexe". "Mais elle était mal à l'aise, alors elle a arrêté", dit le jeune homme.
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