Philosophie : l'herbe est-elle vraiment toujours plus verte ailleurs ?
Maxime Rovere décrypte cet adage qui dit que "l'herbe est toujours plus verte ailleurs". Est-ce que l'on est condamné à toujours envier un autre horizon que la réalité dans laquelle l'on est ? La joie est-elle forcément dans l'acceptation de sa situation ? Le philosophe répond.
Un vieux proverbe dit que "l'herbe est toujours plus verte ailleurs". "C'est toujours à côté qu'on projette son propre idéal, qui n'est pas conforme à la réalité de ce qu'on vit", décrypte Maxime Rovere, philosophe. La question est alors d'accepter l'herbe dans laquelle on se trouve, soit "positiver ce qui existe", au risque de renoncer à son idéal et à ses ambitions, ou bien continuer la recherche vers cet ailleurs. Mais, "des ailleurs, il y en a partout, là où notre attention se porte", rappelle Maxime Rovere.
Apprendre à lutter sans colère
Mais, tenir absolument à rendre cette herbe plus verte, c'est aussi "faire violence à la réalité", lorsqu'il s'agit de choses qu'il est impossible de changer soi-même, ou bien de manière très lente. "Il y a tout un équilibre entre la force du désir, qui est difficile à assumer mais qui est indispensable pour se sentir vivant, et l'acceptation de la frustration, qui est douloureuse par définition, mais à laquelle on ne peut pas échapper", analyse le philosophe, qui remarque que dans une société du mouvement, on a plus tendance "à dévaloriser ceux qui se sentent bien dans l'immobilité".
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