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Comment se faire inviter au Bal des débutantes

Le traditionnel Bal des débutantes réunira, samedi, vingt jeunes filles triées sur le volet ainsi que leurs familles au très prestigieux Automobile Club de France, place de la Concorde, à Paris.

Article rédigé par Tatiana Lissitzky
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6min
Dans leurs robes haute couture, les vingt-quatre jeunes filles du bal des débutantes 2003 entourent Stéphane Bern, le maître de cérémonie. (MEIGNEUX / SIPA)

Elles ont déjà tout et pourtant elles rêvent de ce bal depuis qu'elles sont toutes petites. Inspiré d'une tradition aristocratique européenne, le Bal des débutantes de Paris, le plus renommé, donné cette année au profit de l'association Enfants d'Asie, se déroulera, samedi 30 novembre, à l'Automobile Club de France. Ce grand évènement mondain permet à vingt jeunes filles d'une douzaine de pays, triées sur le volet, de faire leur "entrée" dans le monde, comme l'exigeait le protocole dans les cours royales.

Principales conditions d'éligibilité : avoir entre 16 et 22 ans, être jolie et surtout pouvoir rentrer dans les robes prêtées par les maisons de haute couture comme Dior, Chanel ou Armani. Autant dire que passé le 38, c'est fichu. Mais ces trois conditions ne suffisent pas. Si vous voulez danser la valse avec le gratin ou goûter aux petits plats du chef étoilé Christopher Hache, il vous faudra correspondre à un ou plusieurs des critères suivants.

Descendre d'une grande famille aristocratique

Rares sont les élues à pouvoir enfiler les Louboutin pour participer au Bal des "déb". Tradition oblige. A l'origine, les jeunes filles issues de la noblesse du Royaume-Uni attendaient impatiemment leur dix-huitième anniversaire afin de se présenter devant la reine au bras de leur père.

Si vous descendez d'une grande famille aristocratique ou, mieux, d'une famille royale, il vous sera donc plus facile de décrocher une invitation. Cette année, la Grande-Bretagne est représentée par Lady Amelia Windsordont le grand-père est Edward, duc de Kent et cousin germain de la reine Elizabeth II.

Etre fille d'acteur, d'industriel ou de magnat de la presse

Aux côtés de ces jeunes pousses de l'aristocratie, les filles d'acteurs et de réalisateurs sont de plus en plus souvent invitées. Samedi, Romy David, fille du producteur et acteur américain Larry David, sera de la partie. Ces dernières années, les filles de Rosanna Arquette, de Luc Besson, de Bruce Willis, de Clint Eastwood, de Sylvester Stallone ou encore d'Andie MacDowell ont pu s'illustrer à la valse, sous les ors de l'hôtel de Crillon.

Mais les filles de riches industriels ou d'hommes d'affaires ne sont pas en reste. Zoe Springer, petite-fille, très tatouée, du magnat de la presse allemand Axel Springer, compte parmi les débutantes de 2013.

Etre intelligente ou connue pour soi-même

Ophélie Renouard, qui a créé en 1992 la version contemporaine de ce bal, tombé dans les oubliettes après 1968, l'assure à francetv info : "La richesse n'est pas un critère de sélection. Tout est payé par les sponsors donc peu importe la fortune de ces jeunes filles. Ce qui compte le plus, c'est de réunir des familles d'univers différents."

Cette année, le rôle de Cendrillon sera tenu par Lauren Marbe, dont Paris Match a fait le portrait. Cette fille d'un chauffeur de taxi londonien aura l'occasion de découvrir un monde qu'elle côtoie peu. Invitée pour son talent et non pour son patronyme, cette lycéenne britannique de 17 ans est devenue célèbre pour son QI Mensa de 161, supérieur à celui d'Einstein.

Savoir se tenir en société et ne pas avoir fait de sex-tape

Aussi riche, célèbre et "fille de" soit-elle, Paris Hilton a été recalée du Bal des débutantes. Pas assez classe pour participer. La plupart des filles ne postulent même pas pour être choisies. L'organisatrice Ophélie Renouard s'enorgueillit d'avoir acquis, au fil des ans, un réseau suffisant pour pouvoir inviter les jeunes filles "bien nées" du monde entier. Mais quelques audacieuses tentent malgré tout leur chance et se voient régulièrement refuser l'entrée.

Ophélie Renouard, qui a toujours le dernier mot sur le choix des "déb", reçoit près d'une centaine de candidatures par an. Parfois complètement farfelues, "comme cette fille qui postule en arguant : 'j'ai 30 ans mais je ne les fais pas'", raconte-t-elle. "Nous choisissons essentiellement des jeunes filles bien éduquées et studieuses, qui font de bonnes études."

Savoir danser la valse

Que serait un bal sans valse ? "C'est ce qui effraie le plus les filles. Certaines prennent des cours à l'avance pour apprendre à danser la valse. Nous n'organisons qu'une seule répétition de deux heures le vendredi soir, veille du bal", explique Ophélie Renouard.

Cette année, c'est Kyra Kennedy, la petite-nièce du président John F. Kennedy (ici interviewée par Paris Match), qui ouvrira le bal au bras de son père. Même si une ambiance musicale plus moderne succède aux valses, vers la fin de la soirée, il vaut donc mieux avoir pris quelques cours pour ne pas se prendre les pieds dans sa robe Chanel.

Etre l'un des cavaliers

Pas de bal sans cavaliers, bien sûr. Les filles ont le choix d'amener le leur. "Avant, la moitié des filles venaient accompagnées. Dorénavant, elles sont paresseuses et la plupart préfèrent que je trouve moi-même leur cavalier", s'amuse Ophélie Renouard. Si vous êtes beau, riche, bien élevé et de bonne famille, vous avez une chance d'être choisi.

Parmi les chevaliers servants, cette année, Anthony Ghosn, 19 ans, fils du PDG de Renault Carlos Ghosn, arrivera au bras d'une jeune Hongkongaise. Amaury de Bourbon-Parme et Pierre de L’Espée, deux jeunes aristocrates, sont eux aussi conviés. Les cavaliers qui font forte impression sont invités à revenir d'une année sur l'autre.

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