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Rome : les chats vénérés ou honnis de l'Area Sacra

La direction archéologique de Rome a décidé un grand nettoyage des ruines romaines de l'Area Sacra, en plein centre de la capitale italienne, occupées par des colonies de chats et leurs protecteurs, au grand dam de l'association qui soigne cette gent féline, très appréciés des touristes.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Un chat des ruines romaines de l'Area Sacra, à Rome
 (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

Les services d'archéologie "voudraient nous chasser d'un endroit où nous sommes depuis 20 ans", s'est indignée Silvia Viviani, présidente de l'association culturelle "Colonie féline du Largo Argentina".

"Notre association s'occupe gratuitement, sans subventions, de ces chats abandonnés en les castrant et en les nourrissant", explique-t-elle, ajoutant que l'association réussit à s'autofinancer grâce aux dons des nombreux touristes qui passent par ce lieu chargé d'histoire (www.romancats.com).

C'est en effet sur cette vaste place rectangulaire, occupée par un complexe archéologique comprenant quatre temples romains de l'époque républicaine, que Jules César fut assassiné le 15 mars 44 avant JC.

Les ruines romaines de l'Area Sacra, en plein centre de Rome
 (HAUSER Patrice / AFP)

"Nous avons demandé l'évacuation de toute la zone", a annoncé mardi la responsable du département d'archéologie de Rome, Mariarosaria Barbera, mettant notamment l'accent sur "une construction abusive sur un temple", où l'association stocke aliments et médicaments destinés à ses quelque 200 pensionnaires.

Ces derniers ne risquent toutefois pas l'éviction, a-t-elle rassuré, précisant que les récriminations portaient avant tout sur les constructions abusives portant atteinte à l'intégrité du site.

 "Nous vénérons les chats presque autant que les monuments antiques, mais ce sont les constructions abusives sur le patrimoine qui nous indisposent", a expliqué Mariarosaria Barbera au quotidien La Repubblica.

La colonie féline, mitraillée chaque jour par les appareils de centaines de touristes et qui fait même l'objet d'un calendrier en vente dans les kiosques à journaux de la capitale, peut donc continuer à ronronner tranquillement.

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