Premier dimanche de balade dans les jardins de l'Elysée
Avec l'ouverture des jardins, François Hollande veut "montrer qu'il est ici grâce et avec les Français" et leur permettre d'approcher "le plus haut lieu de décision de l'Etat", a indiqué une conseillère du président.
Livre en main, Patrick Petitjean, jardinier de 57 ans, "passionné de nature", regrette tout de même que les noms des arbres ne soient pas mieux signalés. Le jardin, jadis à la Française avant d'être transformé à la fin du XVIIIème siècle en parc à l'anglaise, étonne par ses perspectives. Sa grande pelouse incurvée taillée haut, bordée de parterres de fleurs aux formes arrondies, ses arbres parfois plus que bicentenaires, comme ce platane de 43 mètres planté en 1780, reflètent une savante recherche du naturel.
Yannick Cadet, jardinier en chef de l'Elysée depuis 1990, a banni engrais chimiques et pesticides. Sur la pelouse impeccable, les pissenlits et mauvaises herbes sont "arrachés à la main", les feuilles mortes ne sont plus ramassées dans les plates-bandes, servant ainsi d'engrais naturels. Quant aux pucerons et insectes, "les coccinelles s'en chargent", relate-t-il.
Des hôtes aux réactions inattendues
Intarissable sur la faune et la flore de la résidence présidentielle, il l'est aussi sur ses hôtes. Si Bernadette Chirac y était très attentive, avec une préférence pour les roses et les orchidées, d'autres se sont distingués par un comportement plus particulier... Comme le président Emile Deschanel en 1920, que l'on retrouva perché sur un arbre ou Emile Loubet (1899-1906) qui fit ouvrir le feu sur la colonie de corneilles ayant élu domicile dans les hautes ramures parce que leurs cris importunaient son épouse.
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