Plongée au coeur du centre de recherche et de restauration du Louvre
Sous le Caroussel du Palais du Louvre se trouve un espace assez méconnu, le Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF). Ici, on utilise les dernières technologies pour fournir le diagnostic le plus précis possible avant la restauration d'un tableau ou d'une sculpture. 1500 oeuvres sont envoyées ici chaque année par différents musées du pays.
Créé en 1999 dans sa configuration actuelle, ce centre de recherche rassemble deux entités, le laboratoire de recherche des Musées de France et le service restauration. 150 personnes, issues du ministère de la Culture et de la Communication y travaillent : conservateurs, archéologues, physiciens, chimistes, photographes, radiologues, restaurateurs, ingénieurs... Il faut y ajouter environ 200 restaurateurs du secteur privé qui viennent régulièrement travailler dans les locaux du centre. Bref, une grande organisation au service de l'art. Ici, les meilleurs techniques et les dernières technologies sont utilisées pour dater, analyser et expertiser. Il abrite notamment un accélérateur de particules dédié à l'analyse des matériaux, ce qui permet notamment de confirmer l'origine d'une oeuvre.
Dessins inédits de Leonard De Vinci
Dans ce centre, les scientifiques et ingénieurs font parfois des découvertes inédites. Lors de la restauration de "La Vierge à l'Enfant avec Sainte-Anne" de De Vinci, l'analyse de la toile a permis de découvrir des dessins jamais vus jusqu'alors, qu'avait fait le maître au crayon avant de peindre par dessus.
Victoire de Samothrace redécouverte
Parmi les derniers gros chantiers du centre de recherche, l'opération de restauration de la "Victoire de Samothrace" au Louvre. La Statue ne pouvant être déplacée, l'équipe du pôle imagerie a du mettre au point un protocole pour travailler la nuit. Une exposition racontant cette rénovation hors norme est d'ailleurs à découvrir au Louvre jusqu'au 15 juin 2015.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.