Morbihan : le secteur du tourisme compte sur les locaux
Depuis le déconfinement, les régions rivalisent d’imagination pour séduire les vacanciers, qui seront plus rares cet été. À Carnac (Morbihan), la ville veut séduire les locaux.
De toutes les cartes postales de la Bretagne, c’est sans doute la plus célèbre : les 3 000 menhirs de Carnac (Morbihan), alignés sur plus de 4 km. Ces mystérieuses pierres ont retrouvé leur public depuis une semaine. Des petits groupes limités à une vingtaine de personnes pour garantir la distanciation sociale. À la grande surprise de la guide Kristin Winom, cela n’a pas découragé les touristes. Avec la crise sanitaire, beaucoup ont dû changer leurs plans. Sur ses plages, cet été, la Bretagne cherche à attirer des Français, avec l’ambition de faire redécouvrir aux locaux leur propre patrimoine.
Relever la tête après un milliard d’euros de pertes
La presqu’île d’Arzon, c’est là où vivent un retraité et sa petite-fille, à moins d’une heure de Carnac. Le guide, Alexandre Justom, a dû adapter sa visite à cette clientèle habituée des lieux. Pour ce loueur de gyropodes, le tourisme local a permis de sauver le début de la saison, mais ces visiteurs d’un jour ne passeront pas la nuit sur place, et c’est bien tout l’enjeu pour le secteur de l’hôtellerie. Encore privé d’une partie de sa clientèle étrangère, un hôtel breton a cherché à faire rester le public plus longtemps sur place. Le gérant n’a pas baissé ses prix, mais a lancé des coffrets avec des avantages. Des nuitées plus courtes, mais le carnet de réservations est prometteur pour les semaines à venir. Le secteur du tourisme breton espère se relever après avoir enregistré près d’un milliard d’euros de pertes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.