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Manuscrits de Tombouctou : la BnF propose son aide

La Bibliothèque nationale de France vient de proposer son aide pour préserver le patrimoine malien et notamment les désormais célèbres manuscrits de la bibliothèque de Tombouctou. Malgré les saccages et les pillages, des milliers d’ouvrages ont pu être mis à l’abri. Il faut maintenant les restaurer et améliorer leur conservation.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le Centre de documentation et de recherche historique Ahmed-Baba à Tombouctou  -  Janvier 2013 
 (AFP PHOTO / Eric Feferberg)
Reportage : Pierre Babey, Noredine Tahar, Valérie Mochi

La bonne nouvelle, c’est que 90% des manuscrits de Tombouctou seraient préservés, grâce à un transfert précoce des documents de valeur vers Bamako. Un travail débuté en 2009 par des chercheurs de l’INSA avec les bibliothécaires de Tombouctou, mais qui a été stoppé net par l’arrivée des groupes islamistes dans la région. Mais tout indique que cette collaboration peut reprendre dès que la situation le permettra.

Quant à la collaboration de la BnF pourra se faire en terme de diagnostic des dommages, d’envoi de fournitures nécessaires au reconditionnement des ouvrages et à leur restauration, d’ aide sur place à la conservation ou à la restauration des documents endommagés.

Avant les pillages, le trafic international

L’ironie de l’histoire, c’est qu’il aura fallu les pillages et la guerre contre les islamistes pour qu’enfin le pouvoir malien prenne conscience de l’importance de ce patrimoine écrit.

Dans les années 90, les responsables des 32 bibliothèques familiales de Tombouctou avaient alerté les autorités maliennes pour dénoncer les trafics de manuscrits qui sévissaient alors à Genève et à New-York. En vain.

Aujourd’hui, c’est grâce à eux que ces mêmes ouvrages ont pu être acheminé en cachette, par la route, dans des cantines en fer, dans des lieux sûrs au sud du Mali.

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