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Mannequins articulés : jadis outils, œuvres d’art aujourd'hui
Après huit mois de fermeture pour travaux, le Musée Bourdelle de Paris s’ouvre enfin au public avec une exposition inédite : "Mannequin d’artiste, Mannequin fétiche". Du 1er avril au 12 juillet 2015, cette programmation retrace l’histoire des mannequins de la Renaissance à nos jours, ainsi que l’évolution de la relation artiste-mannequin.
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Reportage : Maud De Bohan, Nedim Loncarevic et Laurence Comiot
Ces poupées articulées ont peuplé l’histoire de l’art, surtout l’art de la composition. Durant la Renaissance, cette poupée le plus souvent en bois ou en cire a permis aux peintres et aux dessinateurs de travailler le rendu des drapés et la recherche des proportions anatomiques. "A partir du 16e siècle, l’usage des mannequin était très courant dans les ateliers d’artiste" explique Amélie Simier, commissaire de l'exposition et directrice du Musée Bourdelle.
Deux siècles plus tard, un centre de fabrication des mannequins a été installé à Paris.
Jusqu’au 20e siècle, en tant que substitut du modèle humain, le mannequin articulé a beaucoup servi aux peintres, beaucoup moins aux sculpteurs. Au cours du siècle dernier, le rôle de cette poupée a évolué.
Des artistes se sont penchés sur l’intérêt plastique de ce mannequin en tant que tel et ont commencé à le mettre sur le devant de la scène comme sujet de création. Ce fut en particulier le cas des surréalistes.
A travers 160 œuvres issues de collections publiques et privées, françaises et étrangères, l’exposition ouvre la porte à un nouvel univers artistique. Jérôme Godeau, commissaire de l’exposition explique : "Le mannequin est un corps parfait et idéal, mais inaccessible. C’est justement son artifice qui a fait sa beauté".
Selon lui, qu’il soit en cire ou en bois, de petite taille ou grandeur nature, la singularité et l’étrangeté de chaque mannequin peut susciter désir ou admiration chez les spectateurs. Devenu à son tour acteur de l’oeuvre d’art, le mannequin permet aussi à chaque artiste d’exprimer à travers lui sa propre vision de la beauté.
Musée Bourdelle
Du 1er avril au 12 juillet 2015
16-18 rue Antoine Bourdelle
75015 Paris.
Tél. : 01 49 54 73 91/93
Tarifs : 9 € T.P. ; 6 € T.R.
(En collaboration avec Zhen Quan Quan)
De l'instrument de travail à l'oeuvre d’art
Ces poupées articulées ont peuplé l’histoire de l’art, surtout l’art de la composition. Durant la Renaissance, cette poupée le plus souvent en bois ou en cire a permis aux peintres et aux dessinateurs de travailler le rendu des drapés et la recherche des proportions anatomiques. "A partir du 16e siècle, l’usage des mannequin était très courant dans les ateliers d’artiste" explique Amélie Simier, commissaire de l'exposition et directrice du Musée Bourdelle.
Deux siècles plus tard, un centre de fabrication des mannequins a été installé à Paris.
Jusqu’au 20e siècle, en tant que substitut du modèle humain, le mannequin articulé a beaucoup servi aux peintres, beaucoup moins aux sculpteurs. Au cours du siècle dernier, le rôle de cette poupée a évolué.
Des artistes se sont penchés sur l’intérêt plastique de ce mannequin en tant que tel et ont commencé à le mettre sur le devant de la scène comme sujet de création. Ce fut en particulier le cas des surréalistes.
A la frontière du réel et de l’artificiel
A travers 160 œuvres issues de collections publiques et privées, françaises et étrangères, l’exposition ouvre la porte à un nouvel univers artistique. Jérôme Godeau, commissaire de l’exposition explique : "Le mannequin est un corps parfait et idéal, mais inaccessible. C’est justement son artifice qui a fait sa beauté".
Selon lui, qu’il soit en cire ou en bois, de petite taille ou grandeur nature, la singularité et l’étrangeté de chaque mannequin peut susciter désir ou admiration chez les spectateurs. Devenu à son tour acteur de l’oeuvre d’art, le mannequin permet aussi à chaque artiste d’exprimer à travers lui sa propre vision de la beauté.
Musée Bourdelle
Du 1er avril au 12 juillet 2015
16-18 rue Antoine Bourdelle
75015 Paris.
Tél. : 01 49 54 73 91/93
Tarifs : 9 € T.P. ; 6 € T.R.
(En collaboration avec Zhen Quan Quan)
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