Les grandes orgues de Notre-Dame de Paris, pour l’amour de la musique
Car même si leur restauration s’achève, les grandes orgues produisent des sons tels que nos ancêtres du Moyen-Age ont pu en entendre. Car les facteurs d’orgue qui se succèdent ont à cœur de perfectionner voire de moderniser les sonorités tout en s’attachant à préserver les sons d’origine. Ainsi, en ce début de XXIème siècle, peut-on retrouver les perceptions sonores et acoustiques qui furent celles des générations qui se sont succédé dans les travées depuis le XIIIe siècle. Cela est d’autant plus vrai que, contrairement à de nombreuses orgues d’autres cathédrales ou églises, celui de Notre-Dame a échappé aux destructions à Révolution. Peut-être parce qu’à la place de chants religieux, on y joua des hymnes révolutionnaires.
Depuis, chaque organiste a voulu apporter sa touche personnelle, le plus souvent sous forme d’enrichissement des jeux. L’orgue en a compté jusqu’à 86 sur 5 claviers. Dernière nouveauté, l’introduction de l’informatique pour mémoriser les jeux. Les mélomanes connaissent parfaitement les noms de deux titulaires des grandes orgues sur les 50 qui se sont succédé aux claviers depuis la création: Louis Vierne (1900-1937) qui mourra au pupitre lors d’un concert et Pierre Cochereau (1955-1984).
Aujourd’hui, ils sont trois à se partager le plaisir de jouer sur cet instrument d’exception : Olivier Latry, Philippe Lefebvre et Jean-Pierre Leguay. On peut les entendre au cours des offices dominicaux et le dimanche après-midi avant les Vêpres à l’occasion d’auditions données par des organistes invités, venus du monde entier.
Une particularité linguistique
Le mot orgue est du genre masculin au singulier et féminin au pluriel si l'on parle d’un seul instrument (de belles orgues, les grandes orgues de Notre-Dame de Paris). Mais il peut aussi rester masculin si l'on parle de plusieurs instruments (les orgues fabriqués par Clicquot, les beaux orgues de France). Orgue partage cette particularité avec les termes amour et délice.
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