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Le Tombeau des rois, joyau archéologique de Jérusalem, rouvre ses portes

Ce site archéologique vieux de 2 000 ans, propriété de la France, a rouvert au public le 24 octobre. Il était fermé depuis 2010. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Des juifs ultra-orthodoxes se rendent au Tombeau des rois, un site archéologique vieux de 2 000 ans situé à Jérusalem.  (MENAHEM KAHANA / AFP)

Le Tombeau des rois, site archéologique majeur et objet de controverses religieuse et politique à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée, a été rouvert par son propriétaire. Une réouverture avait été tentée en juin dernier, mais le site a refermé à la suite d'incidents avec des juifs ultra-ortodoxes. Ces derniers ont tenté d'entrer sur le site pour y prier, mais sans les billets ou réservations nécessaires, provoquant des échauffourées.

Désormais ce monumental ensemble funéraire taillé dans la roche est ouvert au public deux fois par semaine, mais les visiteurs doivent s'inscrire en ligne préalablement, a indiqué le Consulat français.  Les tombes ne sont plus accessibles pour des raisons de sécurité, mais les visiteurs peuvent contempler les bains rituels et la frise à l'extérieur.

Objet de querelle

Environ 30 personnes l'ont visité jeudi 24 octobre à l'ouverture, principalement des juifs ultra-orthodoxes pour prier à l'intérieur, sous haute surveillance policière. "C'est un événement spécial", a déclaré Yehuda Twerski, un juif ultra-orthodoxe de 20 ans, originaire de New York. "Nous allons y prier. Peut-être qu'avec des négociations en bonne et due forme, ce sera ouvert plus souvent au public".

Les juifs ultra-orthodoxes révèrent le site comme le lieu de sépulture de la reine Hélène d'Adiabène, convertie au judaïsme au Ier siècle de notre ère, et de notables juifs de la même époque. Ils contestent le droit de propriété française et réclament un accès illimité. Dans les milieux archéologiques, l'inquiétude est réelle que le lieu ne soit soustrait à la science au profit du culte.

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