Le Chemin des Dames, haut lieu de la première guerre mondiale
Le Chemin des Dames, dans l’Aisne est entré dans la mémoire collective pour avoir été un terrain d’affrontement durant la première guerre mondiale. Le 31 août 1914, les troupes françaises sont obligées de quitter leur position sur le Chemin des Dames face à l’avancée allemande. Après des combats acharnés, les Allemands parviennent début novembre 1914 à rester seuls maîtres du plateau. Dès 1915, ils aménagent la Caverne du Dragon qui deviendra un enjeu stratégique.
Reportage : E. Cornet, G. Le Goff, N. Aibar
La prise de la Caverne du Dragon par les troupes françaises le 25 juin 1917, n’a pas changé le cours de la guerre. Si cette opération était conforme à la nouvelle stratégie du général Pétain, la bataille devait se poursuivre sur le Chemin des Dames jusqu’en juillet. Le 26 juillet, lors d’une attaque, les Allemands parviendront à reprendre une partie de la Caverne du Dragon… Elle ne sera donc restée entièrement française que pendant un mois. La Caverne est ensuite occupée simultanément pendant quelques semaines par les Français et les Allemands séparés par des murs. Des combats acharnés
Durant deux ans et demi, le site sera le lieu de bataille acharnée avec la mort de milliers de combattants jusqu’à la grande offensive d’avril-mai 1917. Egalement appelée offensive Nivelle, elle débute le 16 avril 1917. Un million d’hommes sont engagés. L’échec est sanglant. Et provoque une crise de confiance sans précédent dans l’armée. Le 15 mai 1917, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête des armées.
Offensive et contre-offensive
Les combats vont se poursuivre jusqu’en octobre 1917. La bataille de Malmaison va obliger les allemands à abandonner le plateau du Chemin des Dames et à se replier au nord dela vallée de l’Ailette. Le 27 mai 1918 commence une puissante offensive allemande, l’opération Blücher, qui en quelques heures enfoncent les positions franco-britanniques.
La contre-offensive alliée est lancée en juillet 1918. Les allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes, un mois avant l’armistice.
Une bataille oubliée
Cette offensive n'a jamais occupé la même place dans la mémoire nationale que la bataille de la Somme ou de la bataille de Verdun. Il est en effet beaucoup plus difficile de commémorer une défaite qu'un succès ou un demi-succès.
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