La plasticienne Prune Nourry rassemble les fragments du Bouddha de Bâmiyân au Musée Guimet

Vous êtes un amoureux de l'art asiatique ? Alors courrez voir "Holy carte blanche à Prune Nourry" au musée Guimet à Paris. Ce n'est pas la première fois que le musée invite un artiste contemporain à exposer mais bien la première fois qu'il ouvre ses portes à une plasticienne française de 32 ans seulement. Prune Nourry est connue pour explorer la bioéthique à travers la sculpture, la vidéo ou la photograhie. 

Ici, c'est son Bouddha monumental qui fait office de fil rouge tout au long de l'exposition pour aider le visiteur à comprendre l'histoire des civilisations asiatiques. Les fragments du Bouddha -référence à celui détruit en 2001 par les Talibans-  apparaissent au fur et à mesure de la déambulations. Le pied se situe dans la cour Khmère, la tête au dernier étage. Un dernier élément sera installé en rez de jardin le 21 juin prochain. 

 

Reportage : Pascale Sorgues / Nédim Loncarevic 

Ces performances ou installations illustrent 10 ans de travail de l'artiste. Présentées au sein d'un parcours guidé, ses oeuvres invitent le public à s'interroger sur le devenir de l'humanité. Avec "Terracotta Daughters", créée en 2013, la dimension humaine de l'oeuvre prend tout son sens. Cette armée de 108 statuettes en terre cuite rend hommage à toutes ces petites filles qui ne verront pas le jour en Chine, victimes de la sélection des sexes. Une grande partie du travail de Prune Nourry se trouve au coeur des sujets et des débats scientifiques d'aujourd'hui.