Cet article date de plus de huit ans.

La Maison de l'histoire de France aux oubliettes ?

La Maison de l’histoire de France, projet controversé de Nicolas Sarkozy, pourrait être remplacée par une mise en réseaux des différents musées d’histoire à travers un site internet
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La Maison de l'histoire de France devait être installée aux Archives nationales
 (Daniel Thierry / Photononstop / AFP)

Il s'agit "d'un projet extrêmement coûteux" de 80 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 7 millions déjà dépensés pour l'avant-projet, a déclaré vendredi soir sur France Inter la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. "On s'oriente sur une formule plus souple, sur une mise en réseaux de nos musées d'histoire à travers un organe pilote incarné par un site internet", a-t-elle ajouté.

La Maison de l'histoire de France est depuis le 1er janvier 2012 un établissement public, présidé par Maryvonne de Saint-Pulgent. L’ancien président Nicolas Sarkozy avait choisi en septembre 2010 de l’installer sur le site parisien des Archives nationales, dans le Marais, en cours de déménagement partiel. Ce projet avait provoqué la colère des personnels des  Archives qui avaient déclenché une grève puis une occupation des locaux.

Le projet, coûteux, était très critiqué
L'idée  de Nicolas Sarkozy était de l'ouvrir au public en 2015. Une "galerie des temps", "permanente et évolutive", devait raconter l'histoire  de France  des origines à nos jours. Elle aurait mêlé "chronologie et approche  thématique", avec des "arrêts sur histoire", selon le projet.

Le projet était critiqué par certains historiens. Pierre Nora avait dénoncé, avec d’autres, « le caractère idéologiquement douteux » de la Maison de l’histoire de France. Ils craignaient sont éventuelle instrumentalisation pour le pouvoir autour du thème de « l’identité nationale ».

Pierre Nora a  indiqué samedi à l'AFP que le président "François Hollande avait des idées pour  un projet différent" mais sans souhaiter préciser lequel.

Un moratoire sur toute décision du comité de la MHF
"Vouloir montrer une manière de raconter l'histoire de France est un projet  daté", a encore affirmé Aurélie Filippetti. Mi-juillet, elle avait déjà dit que les décisions sur ce dossier seraient annoncées "dans un calendrier proche", relevant que le contexte budgétaire n'allait "pas dans le sens de la poursuite de programmes de travaux de prestige".

"Nous avons demandé qu'il y ait un moratoire sur toute décision prise par  le comité de la MHF" (Maison de l'histoire de France), avait déclaré la  ministre lors de son audition devant la commission des Affaires culturelles de  l'Assemblée nationale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.