L'artiste franco-malien Aboubakar Fofana expose dans une chapelle bretonne
Reportage H. Morvan, G. Queffelec, E. Kermarrec, G. L'Her
Depuis fin mars, des groupes islamistes armés ont pris le contrôle du nord du Mali où ils souhaitent imposer la charia par la force. En juin et juillet derniers, ils ont démoli "au nom de Dieu" la majorité des mausolées des saints musulmans de Tombouctou, ancien haut-lieu culturel du Sahara, provoquant l'indignation de la communauté internationale. Des actes de vandalisme que l'artiste Aboubakar Fofana qualifie de "sacrilège" et d'"insulte à la culture et à l'Humanité", les comparant à la destruction des Bouddhas de Bâmiyân par les Talibans en Afghanistan en mars 2001.
Artiste de renommée internationale, lauréat d'un Prix Médicis hors les murs, Fofana a séjourné au Japon pour approfondir ses connaissances des techniques de teinture à l'indigo. Ses activités se partagent entre la calligraphie, le design textile, l'enseignement et la recherche dans le domaine du textile et de la teinture.
Il a choisi de perpétuer la technique ancestrale de teinture par fermentation. Pour teindre les tissus, il utilise une matière naturelle, l'indigo végétal, issu des feuilles d'indigotier, un arbuste tropical. Il a souhaité relancer cette technique en Afrique de l'Ouest et notamment au Mali où il a planté un champ d'indigo et ouvert un atelier textile à Bamako en 2003.
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