Journées du patrimoine : à Marseille, le Mucem dévoile ses coulisses secrètes et ses métiers confidentiels
À l’occasion des Journées du patrimoine, le Mucem de Marseille, musée consacré aux arts et traditions populaires, invite tous les curieux à venir découvrir ses réserves qui abritent plusieurs centaines de milliers d'œuvres et d'objets.
À l’occasion des Journées du patrimoine, qui se déroulent le temps d’un week-end à partir du samedi 17 septembre, des milliers d'événements et de visites sont proposés dans des endroits habituellement fermés au public. C'est le cas notamment à Marseille du centre de conservation du Mucem, musée consacré aux arts et traditions populaires, dévoile ses coulisses, à deux pas de la gare Saint-Charles.
Au sous-sol du centre, on demande de montrer patte blanche : un badge, puis un code, ouvrent, 13 000 mètres carrés de rayonnages, 17 salles en tout. Dans la plus vaste d'entre elle, six mètres sous plafond, on accède à la réserve des œuvres monumentales.
Dans la grande réserve, des objets d'art monumentaux
"Nous sommes ici dans la grande réserve, qui accueille de très très gros objets, parmi lesquels ces chars de carnaval, assez immenses, explique Charles Riondet, chargé de projet numérique. Et aussi des œuvres comme cette reconstitution d'une rue de Damas par un artiste syrien qui s'appellera Khaled Dawwa." Une rue totalement dévastée par les bombardements à Damas, reconstituée au moyen de matériaux comme le polystyrène, du sable, de la terre.
Charles Riondet, qui n'est habituellement pas guide, est ravi à l'idée de faire découvrir son lieu de travail aux visiteurs. "Être au contact avec le public extérieur, ça nous fait plaisir, sourit-il. Nous qui sommes un peu souvent dans l'ombre, un peu des 'petites mains', et ce n'est pas du tout péjoratif. Ce sont des journées qui font plaisir à tout le monde, à aussi. On peut montrer à nos proches ce que l'on fait."
"Le public se sent un petit peu privilégié de pouvoir passer les portes et d'aller voir ce qui se passe dans des endroits habituellement fermés, très sécurisés."
Charles Riondetà franceinfo
L'occasion de découvrir des œuvres donc mais aussi d'en savoir plus sur une diversité de métiers. "Le public peut rencontrer des installateurs, un photographe, des régisseurs, des documentalistes, des bibliothécaires, des archivistes, tout un panel parfois aussi très méconnu, indique Marie-Charlotte Calafat, la responsable du département des collections. C'est de mon point de vue un vrai sujet pour les musées : savoir les incarner et être en dialogue avec le public, pour humaniser le musée." Et de faire naître, pourquoi pas, durant le week-end, quelques vocations.
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