: Vidéo Des robots à l'œuvre et des débris à déblayer : voici à quoi ressemble le chantier de Notre-Dame, trois mois après l'incendie
Des journalistes ont pu visiter la cathédrale. La restauration est encore loin d'avoir commencé puisque les travaux de sécurisation sont toujours en cours.
C'est un immense chantier en plein Paris, où l'on pénètre en tenue de sécurité. Trois mois après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, la presse a pu pénétrer à l'intérieur de la cathédrale mercredi 17 juillet. L'heure est encore à la sécurisation face aux risques d'éboulement et d'effondrement.
Si le joyau gothique a plutôt résisté à l'incendie du 15 avril, "on n'est pas du tout dans la [phase de] restauration, on est encore dans l'urgence impérieuse de sécurisation" avec la voûte qui peut s'effondrer, souligne Philippe Villeneuve, architecte en chef de l'édifice depuis 2013.
Les travaux avancent vite, assurent les équipes en place. C'est aussi l'avis du ministre de la Culture Franck Riester, au lendemain de l'adoption au Parlement du projet de loi de restauration. "Là, il y avait une montagne de gravats il y a quelques semaines encore", souligne-t-il.
Trop tôt pour estimer la fin et le coût des travaux
Sous la haute voûte de Notre-Dame, deux robots s'affairent et ramassent des gravats, morceaux de bois et tas de pierres indistincts noircis par l'incendie. Ces machines sont les seules à pouvoir accéder à certains endroits, rendus dangereux par les risques d'éboulement. "Rien ne va à la benne, rien ne va à la décharge", précise Philippe Villeneuve. Chaque gravat est répertorié, trié et analysé de façon à obtenir une connaissance ultra-précise et scientifique de la cathédrale.
Une soixantaine de personnes sont sur le pont. Une fois la sécurisation du site terminée, dans plusieurs mois, l'heure sera à l'état des lieux, puis au diagnostic et au chiffrage du devis de restauration. "Aujourd'hui, c'est beaucoup trop tôt", indique le ministre de la Culture. Le délai de "cinq ans" promis par le président Macron pour restaurer la cathédrale, "ce n'est pas du tout la question aujourd'hui. La question, c'est la sécurisation de Notre-Dame".
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