Notre-Dame de Paris : pas de messe de Noël, mais un chantier à haut risque
Les chrétiens du monde entier se rassemblent mardi 24 décembre pour célébrer la naissance de Jésus-Christ, comme au Vatican, mais pas à Notre-Dame de Paris, en état d'urgence absolue après l'incendie. Et le chantier ne fait aucune trêve pour Noël.
Une grue monumentale se tient depuis lundi 23 décembre au chevet de Notre-Dame de Paris. Haute de 75 mètres de haut, elle est prête pour une opération de sauvetage à ciel ouvert : le démantèlement des échafaudages qui menacent depuis sept mois l'intérieur de la cathédrale. À la vue de ce chantier colossal, les passants sont aussi soucieux qu'impatients. "Ça fait de la peine bien sûr. J'espère qu'ils vont bien la restaurer", explique une femme.
Les dons affluent toujours
C'est un travail d'orfèvre que Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques, s'apprête justement à piloter. Avant d'évacuer les 200 tonnes de tubes de métal avec la grue, il va falloir envoyer des cordistes au cœur de la structure. "C'est complètement enchevêtré. Les tubes d'échafaudage sont tordus, soudés, brûlés. Donc on va découper ça par petits morceaux, de manière à s'assurer que l'échafaudage reste bien stable", précise-t-il.
Pour sécuriser l'opération, un corset d'échafaudage a été installé autour de la nef. Une fois les débris évacués, un plancher de bois sera posé pour empêcher l'infiltration de la pluie. Puis un parapluie géant viendra protéger la cathédrale jusqu'à la fin de la restauration. Cette première phase de travaux est estimée à 85 millions d'euros. Pour la suite, l'État pourra s'appuyer sur l'aide de donateurs, qui se montrent généreux à l'approche de Noël. Notre-Dame de Paris sera rendue à ses fidèles dans cinq ans au mieux.
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