Notre-Dame de Paris : dans l'Oise, Benoît et Jean-François Horcholle extraient les pierres de la reconstruction

Depuis des semaines, seul dans sa carrière de Bonneuil-en-Valois (Oise), Benoît Horcholle extrait des blocs. Sa concentration est extrême. "C'est une pierre dure, donc elle résiste au gel, aux intempéries. Elle a été sélectionnée pour Notre-Dame pour aller sur toutes les parties extérieures ou exposées", confie-t-il. Les pierres sont en de nombreux points similaires à celles utilisées au Moyen-Age pour édifier la cathédrale. Elles se sont formées il y a 45 millions d'années, quand la mer recouvrait encore le bassin parisien. 

L'émotion des artisans 

Le père de Benoit, Jean-François Horcholle, n'en revient pas d'avoir été sélectionné pour les travaux. "On a eu un frisson dans le dos et la gorge un peu serrée, parce qu'on était ému. On est une petite entreprise, quand même. On n'a pas trop l'habitude de travailler pour des monuments si importants", confie-t-il. Les pierres de l'Oise doivent servir à reconstruire la voute, qui s'est totalement effondrée quand la flèche de Notre-Dame est tombée. Une fois extraites, les pierres arrivent à l'usine de taille. Elles sont lavées, scrutées, et en cas de défaut, recalées. Les blocs sans imperfection sont eux découpés. Les tailleurs de pierres entreront bientôt en action pour que Notre-Dame retrouve l'ensemble de ses gargouilles.