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"Même brûlée, je l'aime" : un mois après l'incendie, Notre-Dame, cette vieille amie qu'on ne peut plus voir de près

Un mois après l'incendie qui a dévasté sa toiture, le 15 avril, la cathédrale Notre-Dame de Paris reste interdite d'accès au public. Malgré tout, l'attachement au bâtiment reste intact.

Article rédigé par Benjamin Illy, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La cathédrale Notre-Dame de Paris et les bâches recouvrant l'emplacement du toit après son incendie, le 7 mai 2019. (BASTIEN DECEUNINCK / FRANCE-INFO)

Une charpente unique vieille de 800 ans partie en fumée, la flêche emblématique signée Viollet-le-Duc qui s'effondre sous les yeux du monde entier : un mois après l'incendie qui l'a dévastée en partie le 15 avril 2019, Notre-Dame n'a toujours pas pansé ses plaies. Impossible pour le public et les fidèles de s'approcher de la cathédrale parisienne qui se prépare à un long chantier pour se relever. Avec l'appui des donneurs, plus de 218 millions d'euros ont déjà été collectés notamment par la Fondation du patrimoine afin de financer les travaux.

Aujourd'hui, l'édifice est toujours barricadé avec de grandes palissades blanches. Les ouvriers sont encore en train de travailler. Jusqu'à l'incendie, Olivier de Chalus, 38 ans, était responsable bénévole des guides de Notre-Dame. "Aujourd'hui, je suis toujours guide", confie celui qui prépare une thèse sur la cathédrale, à la Sorbonne. "Je vois la façade qui n'a pas bougé, donc je suis très content." Mais depuis un mois, Notre-Dame est un peu comme une amie qu'il voit un peu de loin.

Il faut considérer que le 15 avril 2019 est la deuxième date la plus marquante de toute l'histoire de cet édifice après la consécration du coeur en 1182

Olivier de Chalus

à franceinfo

Aujourd'hui, ses préoccupations sont plutôt à savoir ce qu'il reste à préserver de cet édifice. "On se rend compte qu'il y a des choses que l'on ignorait de l'histoire de cette cathédrale et qu'il va falloir préserver. Par exemple, il y a des peintures médiévales que l'on a trouvé grâce à des photos haute définition sur les voûtes, des peintures dont on ignorait l'existence. Ces peintures risquent de cloquer et de tomber au sol. Il faut les protéger."

Olivier de Châlus guide de Notre Dame de Paris (BENJAMIN ILLY / FRANCE-INFO)

Sur l'île de la Cité, les passants ont sorti les appareils photo et les smartphones. "Ça nous a fait de la peine", confie Marlène, une touriste venue de Haute-Savoie. "C'est un superbe monument. C'est un lieu de pélerinage, même avec ce qui est arrivé." Marlène aimerait que la cathédrale soit restaurée. "Il faut refaire la flèche" assure-t-elle. Il n'y a pas encore de date annoncée pour la reprise des visites. En attendant, Olivier de Chalus regarde la cathédrale, et rêve du jour où il pourra à nouveau marcher sur le parvis. "Ma vie est là-bas. Et même brûlée, je l'aime."

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