Politique : quand les vœux du président ont un avant-goût de campagne
Les vœux du président de la République, un moment solennel et un exercice pas toujours aisé pour les concernés. Et ce, surtout en fin de mandat.
En 1980, Valéry Giscard d'Estaing est plutôt en bonne posture dans les sondages, qui le donnent devant François Mitterrand. Le 31 décembre, il ne fait ainsi aucune allusion à l'élection présidentielle, et se contente d'avancer ses ambitions pour le pays. Entre les lignes, il cherche déjà à prévenir les Français du risque encouru en cas d'une victoire de la gauche. "Il faut peu de chose pour détruire l'image d'une nation", déclare-t-il alors. Nicolas Sarkozy, pour ses vœux de fin de mandat, avait joué la dramatisation. "L'année 2012 sera celle de tous les risques, mais aussi de toutes les possibilités", assurait-il. Quelques mois plus tard, il était battu par François Hollande.
Cohabiter avec d'autres familles politiques
En 1987, François Mitterrand, président, doit composer avec un Premier ministre de droite, Jacques Chirac. Leur relation sont alors tendues, ni l'un ni l'autre n'a déclaré officiellement sa candidature aux élections présidentielles de 1988. François Mitterrand fait un vœu, le 31 décembre : "que les Français se prononcent clairement sur quelques choix essentiels et qu'ils le fassent, si possible, dans un esprit de tolérance". 14 ans plus tard, c'est au tour de Jacques Chirac, devenu président, de cohabiter avec un Premier ministre de gauche. Il donnera durant ses vœux les axes de sa future campagne électorale.
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