Le mémorial de Rivesaltes veut honorer la mémoire des réfugiés
Inauguré ce vendredi, le camp de Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales a vu passer des dizaines de milliers de réfugiés.
C'est un site à la mémoire lourde. Dans les Pyrénées Orientales, le camp de Rivesaltes a vu passer des réfugiés politiques espagnols, des juifs, des Tziganes, des harkis quittant l'Algérie. Ce vendredi 16 octobre, un mémorial est inauguré en mémoire des hommes et des femmes passés dans ce camp.
Une équipe de France 3 a rencontré Bernard Goutta, fils de harki. Celui qui est manager de l'équipe de rugby de Colomiers a vécu à Rivesaltes. "On vivait dans 40 mètres carrés, sous-alimenté avec un seul salaire. Ce n'était pas évident, parfois on ne mangeait pas", explique Bernard Goutta.
Une humiliation
C'est dans ce camp militaire de Rivesaltes que Bernard Goutta, dernier d'une famille de neuf enfants a grandi. Ici étaient rassemblées 22 000 personnes, des harkis et leurs familles dès 1962 après l'indépendance de l'Algérie. Le père de Bernard Goutta, militaire dans l'armée française, vit cet internement comme une humiliation. La communauté harki vivra dans ce camp jusque dans les années 70.
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