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L'exposition "De terre et d'acier" : ce que nous apprend l'archéologie de la Grande Guerre

Après Arras, Reims et Meaux, Soissons accueille jusqu'en avril 2018, l'exposition "De terre et d'acier". Elle rassemble 300 objets retrouvés sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale par des archéologues. Ils permettent d'en savoir plus sur le quotidien des soldats dans les tranchées pendant ce conflit qui a fait 10 millions de morts.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Gamelle et couverts de soldats dans les tranchées
 (France 3 / Culturebox)

Des pièces de Domino abimées, des peignes, des coupe-ongles et des rasoirs, signe que les poilus faisaient tout pour maintenir une hygiène de vie dans l'enfer des tranchées.. Il y a là, rassemblés dans l'exposition "De terre et d'acier" à l'Arsenal de Soissons,  300 objets du quotidien qui racontent la guerre autant que les balles ou les restes d'obus. Ils mettent une image sur la réalité de la vie dans les tranchées. Ils ont ressurgi du passé sous les doigts des archéologues de la Grande Guerre dans le Soissonnais où les combats ont fait rage.

Je savais que c'était horrible mais ça rend les choses plus présentes. On s'attend à tout quand on vient ici quand on sait qu'il y a eu des millions de morts

Un visiteur
Reportage France 3 Picardie : O. Unal / E. Henry / N. Duchet

Des cartes postales sur écorce de bois de bouleau

"Ces objets-là viennent d'un camp de repos allemand en forêt d'Argonne à 8 kms du front, explique Yves Desfossés le commissaire scientifique de l'exposition "De terre et d'acier". Ils ont été trouvés dans un dépotoir. Ce sont en fait des cartes postales sur écorce de bois de bouleau qui souhaite une bonne année 1916 à un soldat qui l'a ensuite jetée dans ce dépotoir".
Carte postale sur écorce de boulot
 (France 3 / Culturebox)

Tous ces objets ont été retrouvés par des archéologues de la Grande Guerre dont les recherches permettent d'avoir une vue à hauteur humaine d'un tel conflit. Ainsi lors de fouilles récentes des pots de confiture en céramique ont été retrouvés. Ils portaient le nom d'une célèbre enseigne de l'époque, Félix Potin créée au milieu du 19e siècle. "Félix Potin était un entrepreneur qui a "profité" du conflit pour diffuser ses productions explique l'archéologue Gilles Desplanque. C'est pour ça que Félix Potin fait partie des enseignes que l'on retrouve en abondance sur les chantiers de fouille. On se rend compte que c'est porteur d'informations; que ça complète les données en archives, les documents dont on dispose".  

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