Histoire : il y a 80 ans, la marine française se sabordait
Le 27 novembre 1942, vers 5 heures du matin, les habitants de Toulon (Var) sont réveillés par de fortes explosions. L’essentiel de la marine nationale vient d’être envoyé par le fond pour ne pas tomber entre les mains de l’armée allemande. Un sabordage en règle. Aujourd’hui premier port militaire d’Europe, Toulon n’a gardé quasiment aucune trace de cette journée de fracas et pourtant, pendant longtemps, ces stigmates étaient bien visibles.
70 navires détruits avec une décision encore controversée
Quelques semaines plus tôt, les alliés anglo-américains se sont emparés des colonies françaises d’Afrique du Nord. Un tournant dans la guerre, un débarquement au sud de la France devient possible. Hitler décide alors de l’envahir. Les chars allemands entrent à Toulon et les amiraux décident d’appliquer le scénario prévu dans ce cas : le sabordage. Un contre-ordre arrive de Vichy (Allier) dans la nuit, mais le message de Laval n’arrivera jamais. 70 navires sont détruits, et pourtant certains en veulent encore aux amiraux de l’époque de ne pas avoir rejoint les colonies. Les historiens s’interrogent encore sur l’impact qu’a eu le sabordage sur la suite de la guerre.
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