Guerre d’Algérie : la France reconnait l’assassinat d’Ali Boumendjel
L’avocat et dirigeant nationaliste a bien été torturé et assassiné par l’armée française le 23 mars 1957, pendant la guerre d’Algérie. Jusqu'ici, la version officielle était celle d'un suicide.
Officiellement, Ali Boumendjel s'était suicidé. Emmanuel Macron a annoncé, mardi 2 mars, reconnaître l’assassinat de cet avocat du FLN, le Front de libération nationale, par l'armée française. "Au coeur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé puis assassiné le 23 mars 1957", indique le communiqué de l'Élysée. Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait reçu les petits-enfants d’Ali Boumendjel pour leur annoncer lui-même cette reconnaissance. "Tant que ce n'était pas arrivé, c'est un peuple, des peuples, qui étaient torturés encore', indique Mehdi Ali Boumendjel, son petit-fils.
Un acte avoué il y a vingt ans
Au début des années 2000, le général Paul Aussaresses, ancien patron des services de renseignement à Alger, avait pourtant reconnu avoir ordonné l’exécution d’Ali Boumendjel. Les faits ont beau être établis et désormais reconnus, ils suscitent de la colère à l'extrême droite. "Alors que le communautarisme et l’islamisme progressent et se nourrissent de nos faiblesses, Macron continue d’envoyer des signaux désastreux de repentance, de division et de haine de soi...", a ainsi écrit Marine Le Pen sur Twitter. Cette reconnaissance faisait partie des gestes préconisés par l’historien Benjamin Stora, dans un rapport remis à Emmanuel Macron en janvier dernier.
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