Grand témoin : Élie Buzyn, survivant d'Auschwitz
Ce jeudi 12 avril est le nom du souvenir de la Shoah. Pour l'occasion, Élie Buzyn, le père de la ministre de la Santé et ancien déporté, est l'un d'eux.
Élie Buzyn a survécu à l'enfer des camps de la mort. Pendant 50 ans, il a fui ce passé douloureux mais aujourd'hui, il se fait un devoir de raconter la Shoah. "Quand j'avais onze ans, mon frère a été assassiné devant nous. C'était la première perte effroyable que nous avons connue", explique-t-il. La barbarie nazie vient de faire irruption dans la vie d'Élie, au ghetto de Lodz, en Pologne.
Seul survivant parmi sa famille
À l'été 1944, il est déporté avec ses parents vers le camp d'Auschwitz. Un numéro de matricule lui est tatoué sur l'avant-bras. Pour échapper à la mort, il ment sur son âge et se vieillit de trois ans afin d'intégrer le groupe des travailleurs, dont sont exclus ses parents. "Lorsque j'ai appris la manière dont ils ont été assassinés, ça a été un choc terrible et je me suis dit que je n'aurais pas dû mentir. Comme ça je serais avec eux et l'on serait morts ensemble", déclare-t-il. Élie Buzyn est le seul de sa famille à avoir survécu et à 89 ans, il veut continuer à faire entendre sa voix, pour que jamais l'histoire ne se répète.
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