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Emmanuel Macron "demande pardon" aux harkis : "Ce rendez-vous avec la vérité est essentiel", souligne l'ancien ministre Hubert Falco

Dans un discours, le chef de l'Etat a dit sa volonté d'"ouvrir le chantier de la réparation" après l'abandon par la France des harkis. Jusqu'à 200 000 Algériens ont combattus aux côtés de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. 

Article rédigé par franceinfo
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Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée et ancien secrétaire à la Défense et aux Anciens combattants. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Ce rendez-vous avec la vérité, organisé par le président de la République, est essentiel, est important", a souligné lundi 20 septembre sur franceinfo Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée et ancien secrétaire à la Défense et aux Anciens combattants, alors qu'Emmanuel Macron a "demandé pardon" lundi aux harkis au nom de la France. Le chef de l'État a annoncé un projet de loi de "reconnaissance et de réparation" à l'égard des anciens combattants aux côtés de l'armée française durant la Guerre d'Algérie.

"Reconnaissance et réparation étaient vraiment nécessaire", insiste Hubert Falco. Il a le souvenir, quand il était secrétaire d'État aux Anciens combattants, d'une réunion de travail avec des représentants des harkis. "J'avais en face de moi, un grand-père, les larmes aux yeux, qui m'a expliqué en quelques mots toute la souffrance de ceux qui, comme lui, avaient choisi la France. Cette souffrance, il me l'exprimait en disant, "je ne sais pas répondre à mes petits-enfants". Ses petits-enfants lui disaient : 'Grand père, pourquoi as-tu trahi ton pays?'"

"90 000 harkis sont venus sur notre territoire dans des conditions difficiles et précaires. Bon nombre d'entre eux ont été abandonnés en Algérie".

Hubert Falco

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L'ancien ministre estime qu'"il est donc "essentiel, important, de faire un pas vers ces femmes et ces hommes qui ont choisi la France". Comme beaucoup de Français, il rappelle qu'il a été "témoin de cette histoire". Les enfants de sa génération "ont accueilli des enfants de harkis dans nos écoles primaires. On est devenus des enfants ensemble. On a grandi ensemble". Mais 60 ans après l'indépendance de l'Algérie, "on doit construire et entretenir cette relation apaisée", ajoute Hubert Falco. C'est ce que "doit faire le président de la République".

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