Déportation : la rafle du Vel d’Hiv dans toutes les mémoires

Le souvenir reste douloureux pour Rachel Jedinak, qui contemple le mémorial de la Shoah. Elle se souvient de cette journée du 16 juillet 1942, où la police est venue l’arrêter avec sa mère et sa soeur. Rachel Jedinak se rappelle aussi de cette phrase, de l’un des policiers qui lui a dit ironiquement : "Vous pouvez remercier votre concierge, c’est elle qui nous a dit où vous étiez." 

Une interrogation à l’esprit de toutes les personnes arrêtées, c’était de connaître la destination où ils seraient emmenés. La mère de Rachel, elle, refuse le sort qui attend ses filles. "Ma mère s’est tournée vers nous et nous a dit : 'Vous allez fuir par l’issue de secours'", raconte Rachel Jedinak. 

Une gifle salvatrice

Alors que Rachel refuse catégoriquement de quitter sa mère, cette dernière gifle la jeune fille en lui intimant l’ordre de partir. "J’ai été très surprise, je l’ai lâché, et ma sœur m’a prise par la main, et nous sommes parties vers l’issue de secours", explique avec émotion Rachel Jedinak. Elle échappa alors à l’horreur de l’internement du Vel d’Hiv. Sa mère décédera à la suite de cette rafle, à Auschwitz (Pologne). Rachel Jedinak raconte régulièrement son histoire dans les écoles, ce qui provoque une grande émotion chez les enfants.