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Vidéo "On s'est dit qu'il ne fallait pas qu'on reste là" : un civil raconte le jour où il a vu les Alliés débarquer en Normandie

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D-Day : récit d'un civil sous les bombes du Débarquement
D-Day : récit d'un civil sous les bombes du Débarquement D-Day : récit d'un civil sous les bombes du Débarquement (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Henri Halluin raconte son parcours pour tenter de fuir la guerre avec sa famille, passant l'été 1944 sur les routes de l'exode.

Le 6 juin 1944, des milliers de civils ont fui les côtes du Débarquement pour tenter de se mettre à l'abri dans les terres. Ils rencontreront sur la route les horreurs de la guerre, sans toujours comprendre les enjeux des batailles qui se jouent tout près d'eux. Parmi eux, Henri Halluin affichait le sourire de ses 19 ans, avant que la guerre ne lui vole sa jeunesse. Sur une plage de Ver-sur-Mer (Calvados), il assiste incrédule au Débarquement.

Entassés dans une grotte

"Quand on a vu les barges arriver, des centaines de bateaux, on a quand même pris peur. On s'est dit que si jamais ils se mettaient à bombarder la plage, il ne fallait pas qu'on reste là", se souvient-il. Sa famille et lui prennent alors la route de l'exode pour se mettre à labri. Mais arrivés à Caen (Calvados), c'est un spectacle de désolation. La capitale normande sera quasiment rasée. Ils trouvent refuge, avec 9 000 autres personnes, dans la grotte d'une ancienne carrière, dans des conditions inhumaines.

Le 24 juin, au bord d'une route, un obus explose. L'oncle, la cousine, et la fiancée de Henri trouvent la mort, il sera le seul survivant. "J'en ai voulu un peu aux Américains de leur façon de faire la guerre", confie-t-il.

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