Amoco Cadiz : un souvenir indélébile
Quarante ans après l'échouage du porte-containers Amoco Cadiz au large des côtes bretonnes et la marée noire qui a suivi, les habitants se rappellent avec douleur des événements.
"Sur les plages de la commune, c'était noir, c'était marron, c'était glauque, c'était visqueux", se rappelle la maire de Ploudalmézeau (Finistère), Marguerite Lamour, 40 ans après le drame. En mars 1978, habitants et journalistes découvrent l'ampleur de la marée noire. 220 000 tonnes de pétrole s'échappent des entrailles de l'Amoco Cadiz. En quelques heures, l'écosystème est détruit. Le maire de l'époque déclare la mobilisation générale. "Il avait décidé qu'on allait se battre. Aussitôt, il nous a dit : 'Plus jamais ça'“ raconte la maire.
Le début du principe de pollueur-payeur
Quarante ans après, la cicatrice noire ne s'est pas effacée et la peur est toujours présente. Une telle marée noire peut-elle encore se reproduire ? À la préfecture maritime, le préfet surveille en temps réel les navires sur des écrans. Ils suivent désormais un rail maritime loin des terres, ce qui laisse plus de temps pour intervenir en cas de catastrophe. Cette marée noire a aussi été un tournant judiciaire. Pour la première fois, les élus obtiennent réparation devant la justice américaine. C'est le début timide du principe de pollueur-payeur.
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