Métro Charonne, 8 février 1962 : 60 ans après la répression, Emmanuel Macron salue la mémoire des victimes
Emmanuel Macron a rendu hommage dans un communiqué aux neuf victimes qui trouvèrent la mort au métro Charonne le 8 février 1962, où des policiers avaient chargé des manifestants. C'est la première fois qu'un président français salue la mémoire de ces victimes.
Une plaque rappelle le drame sanglant qui s'est déroulé dans cette station de métro du 11e arrondissement de Paris, le 8 février 1962. À chaque fois qu'il y revient, Nicolas Devers Dreyfuss revoit la scène d'horreur, il avait 15 ans. À l'époque, Paris est en ébullition, la France vient d'accorder à l'Algérie le droit de choisir son avenir. L'OAS, opposée à l'indépendance, multiplie les attentats. En réponse, des organisations de gauche appellent à un rassemblement pacifique à Bastille. Le 8 février 1962, cinq cortèges se forment, malgré l'interdiction du préfet de police Maurice Papon.
Symbole de la répression politique
Des incidents éclatent, mais c'est une fois la manifestation terminée que tout dégénère. La police charge, aux abords du métro Charonne, des centaines de manifestants se réfugient dans la station, les forces de l'ordre les poursuivent et leur jettent dessus des grilles en fonte. Dans le mouvement de foule, plusieurs personnes sont écrasées, faisant neuf morts. Huit étaient adhérents au parti communiste ou militants à la CGT, faisant de cette journée un symbole de la répression politique.
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