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Entre Wagner et la France, une histoire d’amour passionnelle
Wagner aurait aimé qu'en France son talent soit reconnu sans contestation. Au lieu de ça, son œuvre souvent controversée, cristallisera les passions. Une exposition à la médiathèque André Malraux de Strasbourg retrace cette histoire d’amour entre Wagner et la France, entre attirance et répulsion.
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Reportage : Pierre Breiner, Xavier Ganaye et Cécile Biehler
C’est en 1840 que Wagner arrive pour la première fois à Paris "Le cœur de la civilisation moderne. Les autres villes ne sont que des «étapes»" comme l’expliquera plus tard le compositeur au roi Louis II de Bavière.
Mais Wagner est quasi-inconnu et n’a pas beaucoup d’œuvres à proposer. Résultat : ce premier séjour est plutôt frustrant. Lui qui voulait faire jouer à l’Opéra le Vaisseau Fantôme (intitulé le Hollandais volant) composé à Meudon.
Reconnu ni à l’Opéra ni dans les milieux culturels parisiens, il repart amer pour l’Allemagne où sa carrière va pouvoir décoller. Malgré l'accueil mitigé reçu lors de son premier séjour en France, Wagner reste persuadé que "faire sur les Français un effet décisif, c’est agir sur l’Europe toute entière".
Wagner reviendra en France où il présentera Tannhäuser. Seulement, la représentation fait scandale et le compositeur est obligé de retirer son opéra au bout de trois représentations. Mais dans le même temps, ce tapage autour de Tannhäuser contribue à faire connaître son génie jusque-là méconnu, scindant la société entre les pro et les anti-wagnériens : C'est à cette époque qu'est né le wagnérisme. Jusqu'en 1870, l'œuvre de Wagner est plutôt bien accueillie à Paris. Mais la guerre franco-prussienne, qui se traduit par la chute de l'Empire français en 1870, attise les nationalismes. Wagner lui même critique de façon virulente la France et des Français. Ce qui lui ferme les portes de toutes les salles d’opéra parisiennes.
La 2e guerre mondiale et la récupération de sa musique par les nazis (qui a pu faire dire à Woody Allen "Quand j’entends la musique de Wagner, ça me donne envie d’envahir la Pologne !") contribueront en France à donner à sa musique un parfum sulfureux. L’exposition strasbourgeoise constituée de documents provenant de fonds privés permet de mieux illustrer ces relations compliquées entre le musicien et la France.Exposition : Richard Wagner, vu de France
Mais Wagner est quasi-inconnu et n’a pas beaucoup d’œuvres à proposer. Résultat : ce premier séjour est plutôt frustrant. Lui qui voulait faire jouer à l’Opéra le Vaisseau Fantôme (intitulé le Hollandais volant) composé à Meudon.
Reconnu ni à l’Opéra ni dans les milieux culturels parisiens, il repart amer pour l’Allemagne où sa carrière va pouvoir décoller. Malgré l'accueil mitigé reçu lors de son premier séjour en France, Wagner reste persuadé que "faire sur les Français un effet décisif, c’est agir sur l’Europe toute entière".
Wagner reviendra en France où il présentera Tannhäuser. Seulement, la représentation fait scandale et le compositeur est obligé de retirer son opéra au bout de trois représentations. Mais dans le même temps, ce tapage autour de Tannhäuser contribue à faire connaître son génie jusque-là méconnu, scindant la société entre les pro et les anti-wagnériens : C'est à cette époque qu'est né le wagnérisme. Jusqu'en 1870, l'œuvre de Wagner est plutôt bien accueillie à Paris. Mais la guerre franco-prussienne, qui se traduit par la chute de l'Empire français en 1870, attise les nationalismes. Wagner lui même critique de façon virulente la France et des Français. Ce qui lui ferme les portes de toutes les salles d’opéra parisiennes.
La 2e guerre mondiale et la récupération de sa musique par les nazis (qui a pu faire dire à Woody Allen "Quand j’entends la musique de Wagner, ça me donne envie d’envahir la Pologne !") contribueront en France à donner à sa musique un parfum sulfureux. L’exposition strasbourgeoise constituée de documents provenant de fonds privés permet de mieux illustrer ces relations compliquées entre le musicien et la France.
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