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Bagdad demande de l'aide pour défendre le patrimoine irakien face à l'EI
L'Irak demande l'aide de la communauté internationale pour protéger son précieux patrimoine archélogique menacé. Pour le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités, la coalition internationale qui mène des frappes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak doit protéger les sites archéologiques que les jihadistes veulent détruire.
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Après Mossoul et Nimroud, la ville fortifiée de Hatra visée
Ces dernières semaines, l'EI a brisé d'inestimables objets conservés au musée de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, avant de viser la cité de Nimroud fondée au 13e siècle avant l'ère chrétienne et lieu important de la civilisation mésopotamienne.
Selon l'ONU, l'EI a aussi attaqué ces jours-ci la ville fortifiée de Hatra, fondée il y a plus de 2.000 ans et classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans les temples des vestiges de la ville l'architecture grecque et romaine se combine à ses éléments de décor d'origine orientale.
Les destructions du patrimoine irakien ont lieu dans les zones contrôlée par l'EI dans la province de Ninive (nord), où le gouvernement irakien est incapable d'intervenir, faute de troupes suffisantes. D'autant que des dizaines de milliers d'hommes sont mobilisés autour de la ville de Tikrit, plus au sud, pour tenter de la reprendre aux jihadistes. L'appel du gouvernement irakien à la coalition anti-EI
"Ce que je demande à la communauté internationale et à la coalition internationale c'est de frapper le terrorisme où qu'il soit", a déclaré le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités Adel Fahd al-Cherchab à des journalistes à Bagdad.
"Nous demandons un soutien aérien", a-t-il ajouté. Car "le ciel n'est pas contrôlé par les Irakiens, le ciel n'est pas dans nos mains. Donc la communauté internationale doit se servir des moyens qu'elle a", a-t-il ajouté. "Hatra est un site au milieu du désert où l'on peut voir (depuis les airs) n'importe quelle infiltration", a avancé le ministre irakien.
La coalition a annoncé avoir mené 12 raids en Irak entre samedi et dimanche matin, dont deux à proximité de Mossoul. Ils ont détruit, selon la coalition, une unité de l'EI ainsi que deux "pelleteuses", sans qu'il ne soit précisé s'il s'agissait d'engins utilisés pour s'en prendre aux sites archéologiques.
Cibler les jihadistes marquerait un changement pour la coalition, qui mène jusqu'à présent des frappes visant à affaiblir les capacités militaires de l'EI en Irak et en Syrie voisine. L'EI dit combattre l'idôlatrie mais vendrait les antiquités au marché noir
L'Unesco a condamné dimanche la destruction de Hatra, une ville fortifiée particulièrement bien conservée où architectures orientale et occidentale se mêlent. Mais M. Cherchab a précisé que son ministère n'avait pu confirmer ces informations. "On s'attendait à ce qu'ils cherchent à la détruire", a-t-il indiqué.
L'EI justifie ces destructions en arguant que les statues favorisent l'idolâtrie. Mais selon plusieurs experts, les "idoles" si vivement dénoncées dérangent moins les jihadistes lorsqu'il s'agit de les vendre au marché noir. "Ils disent 'c'est haram' ("interdit" par l'islam) et en même temps ils en vendent et en profitent financièrement", a dénoncé le ministre.
Ces dernières semaines, l'EI a brisé d'inestimables objets conservés au musée de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, avant de viser la cité de Nimroud fondée au 13e siècle avant l'ère chrétienne et lieu important de la civilisation mésopotamienne.
Selon l'ONU, l'EI a aussi attaqué ces jours-ci la ville fortifiée de Hatra, fondée il y a plus de 2.000 ans et classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans les temples des vestiges de la ville l'architecture grecque et romaine se combine à ses éléments de décor d'origine orientale.
Les destructions du patrimoine irakien ont lieu dans les zones contrôlée par l'EI dans la province de Ninive (nord), où le gouvernement irakien est incapable d'intervenir, faute de troupes suffisantes. D'autant que des dizaines de milliers d'hommes sont mobilisés autour de la ville de Tikrit, plus au sud, pour tenter de la reprendre aux jihadistes. L'appel du gouvernement irakien à la coalition anti-EI
"Ce que je demande à la communauté internationale et à la coalition internationale c'est de frapper le terrorisme où qu'il soit", a déclaré le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités Adel Fahd al-Cherchab à des journalistes à Bagdad.
"Nous demandons un soutien aérien", a-t-il ajouté. Car "le ciel n'est pas contrôlé par les Irakiens, le ciel n'est pas dans nos mains. Donc la communauté internationale doit se servir des moyens qu'elle a", a-t-il ajouté. "Hatra est un site au milieu du désert où l'on peut voir (depuis les airs) n'importe quelle infiltration", a avancé le ministre irakien.
La coalition a annoncé avoir mené 12 raids en Irak entre samedi et dimanche matin, dont deux à proximité de Mossoul. Ils ont détruit, selon la coalition, une unité de l'EI ainsi que deux "pelleteuses", sans qu'il ne soit précisé s'il s'agissait d'engins utilisés pour s'en prendre aux sites archéologiques.
Cibler les jihadistes marquerait un changement pour la coalition, qui mène jusqu'à présent des frappes visant à affaiblir les capacités militaires de l'EI en Irak et en Syrie voisine. L'EI dit combattre l'idôlatrie mais vendrait les antiquités au marché noir
L'Unesco a condamné dimanche la destruction de Hatra, une ville fortifiée particulièrement bien conservée où architectures orientale et occidentale se mêlent. Mais M. Cherchab a précisé que son ministère n'avait pu confirmer ces informations. "On s'attendait à ce qu'ils cherchent à la détruire", a-t-il indiqué.
L'EI justifie ces destructions en arguant que les statues favorisent l'idolâtrie. Mais selon plusieurs experts, les "idoles" si vivement dénoncées dérangent moins les jihadistes lorsqu'il s'agit de les vendre au marché noir. "Ils disent 'c'est haram' ("interdit" par l'islam) et en même temps ils en vendent et en profitent financièrement", a dénoncé le ministre.
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