Cet article date de plus de neuf ans.
Avec la mission ScanPyramids, des drones vont ausculter les pyramides
Les universités du Caire, de Laval à Québec et de Nagoya au Japon s'apprêtent à lancer une mission sur les pyramides d'Égypte : scanner ces monuments pour tenter de comprendre les secrets de leur construction. La France participera par le biais de l'entreprise Iconem qui pilotera des drones pour des études de photogrammétrie.
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Temps de lecture : 3min
Reportage : Anne-Charline Lambard, Thomas Guery et Jany Le Roux
Depuis 4.500 ans, les pyramides d'Égypte intriguent le monde. À quoi servaient-elles ? Étaient-elles seulement des tombeaux ? Ou autre chose? Et surtout, comment les blocs de pierre monumentaux dont elles sont faites ont-ils été assemblés avec une précision inférieure au millimètre, sans engins de levage performants, du moins tels qu'on en connait aujourd'hui ?
Depuis Bonaparte, la conquête de l'Égypte a pris peu à peu un caractère scientifique. Dans la pyramide de Kheops par exemple, des galeries ont été découvertes et si l'on a identifié une chambre du roi et une chambre de la reine, on ne peut que supposer que l'autre pyramide est le tombeau du pharaon Khephren.
La mission ScanPyramids qui va débuter a pour but de découvrir avec précision la structure de ces pyramides et peut-être comprendre comment elles ont été bâties. Elle est organisée par trois universités : Le Caire, Laval à Québec et Nagoya au Japon auxquelles est associé le KEK, équivalent nippon du CEA.
Cette mission poursuit la volonté, affirmée depuis une cinquantaine d’années, de réétudier les monuments funéraires des souverains de l’Ancien Empire à la lumière des nouvelles technologies. Si elle n'est pas la première du genre, elle peut aujourd'hui apporter des résultats plus probants que ceux précédemment recueillis, les techniques ayant considérablement évolué.
C'est ainsi que des caméras thermiques, un scanner de chasseur de particules vont être déployés. La France qui a déjà mené de précédentes campagnes par le biais d'EDF, sera cette fois présente par l'intermédiaire de la société Iconem. Celle-ci sera chargée de piloter des drones porteurs de caméras pour réaliser des études de photogrammétrie qui permettront de recréer en trois dimensions, avec une précision jamais atteinte, le plateau de Gizeh et le site de Dahchour, ainsi que leurs monuments. Ces modélisations seront mises à disposition du public. Partage et transfert sont en effet les maîtres mots de Scan Pyramids. (Source Sciences et Avenir).
Il y a trente ans, une mission avait décelé une anomalie dans la densité de la pyramide de Kheops, une étrange spirale que l'opération ScanPyramids devrait permettre de visualiser. Peut-être alors, une partie du secret que les Pyramides gardent depuis 4.500 sera-t-il enfin levé…
Depuis 4.500 ans, les pyramides d'Égypte intriguent le monde. À quoi servaient-elles ? Étaient-elles seulement des tombeaux ? Ou autre chose? Et surtout, comment les blocs de pierre monumentaux dont elles sont faites ont-ils été assemblés avec une précision inférieure au millimètre, sans engins de levage performants, du moins tels qu'on en connait aujourd'hui ?
Depuis Bonaparte, la conquête de l'Égypte a pris peu à peu un caractère scientifique. Dans la pyramide de Kheops par exemple, des galeries ont été découvertes et si l'on a identifié une chambre du roi et une chambre de la reine, on ne peut que supposer que l'autre pyramide est le tombeau du pharaon Khephren.
ScanPyramids, la mission
La mission ScanPyramids qui va débuter a pour but de découvrir avec précision la structure de ces pyramides et peut-être comprendre comment elles ont été bâties. Elle est organisée par trois universités : Le Caire, Laval à Québec et Nagoya au Japon auxquelles est associé le KEK, équivalent nippon du CEA.Cette mission poursuit la volonté, affirmée depuis une cinquantaine d’années, de réétudier les monuments funéraires des souverains de l’Ancien Empire à la lumière des nouvelles technologies. Si elle n'est pas la première du genre, elle peut aujourd'hui apporter des résultats plus probants que ceux précédemment recueillis, les techniques ayant considérablement évolué.
C'est ainsi que des caméras thermiques, un scanner de chasseur de particules vont être déployés. La France qui a déjà mené de précédentes campagnes par le biais d'EDF, sera cette fois présente par l'intermédiaire de la société Iconem. Celle-ci sera chargée de piloter des drones porteurs de caméras pour réaliser des études de photogrammétrie qui permettront de recréer en trois dimensions, avec une précision jamais atteinte, le plateau de Gizeh et le site de Dahchour, ainsi que leurs monuments. Ces modélisations seront mises à disposition du public. Partage et transfert sont en effet les maîtres mots de Scan Pyramids. (Source Sciences et Avenir).
Que veut-on découvrir ?
Les différents scanners et capteurs embarqués auront pour mission de dresser une cartographie numérique des pyramides. Des caméras thermiques vont analyser la structure des édifices ou détecter des vides à proximité de la surface. "On espère pouvoir mettre en valeur, s'il y en a, explique Mathieu Klein de l'Université Laval, des cavités, des rampes, des tunnels ou toutes sortes de choses qu'il pourrait y avoir sous la surface."Il y a trente ans, une mission avait décelé une anomalie dans la densité de la pyramide de Kheops, une étrange spirale que l'opération ScanPyramids devrait permettre de visualiser. Peut-être alors, une partie du secret que les Pyramides gardent depuis 4.500 sera-t-il enfin levé…
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