Un crâne vieux de 400 000 ans pourrait permettre d'élucider le mystère des origines de l'homme de Néandertal
Ce fossile a été découvert en 2014, à Aroeira, au Portugal.
Est-ce l'indice qui manquait aux paléontologues ? La mise au jour au Portugal d'un crâne d'hominidé fossilisé vieux de 400 000 ans pourrait en effet aider à élucider l'évolution des ancêtres des humains en Europe. Cette découverte pourrait également permettre de comprendre l'origine des Néandertaliens, ces cousins de l'homme disparus il y a environ 30 000 ans.
Il s'agit du plus ancien crâne fossilisé d'hominidé trouvé dans la péninsule ibérique, ce "qui marque une contribution importante à la compréhension de l'évolution humaine pendant la période dite du Pléistocène moyen en Europe et notamment sur l'origine des Néandertaliens", estiment les chercheurs. Leur découvertea été publiée, lundi 13 mars, dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS) (en anglais).
Avant cela, l'histoire de l'évolution des ancêtres des humains en Europe pendant cette période était très controversée en raison de la rareté et de la datation incertaine des fossiles qui allait de 200 000 à plus de 400 000 ans.
Un ancêtre de Néandertal ?
L'âge de ce crâne a pu être établi plus précisément grâce à la datation des sédiments et stalagmites dans lesquels il était piégé. "Ce nouveau fossile est très intéressant car cette région d'Europe est cruciale pour comprendre les origines et l'évolution de l'homme de Néandertal", explique Rolf Quam, professeur adjoint d'anthropologie à l'université Binghamton (New York) et l'un des co-auteurs de cette découverte.
La raison ? Trouvé en 2014 sur le site d'Aroeira (Portugal), ce crâne partage en effet des traits anatomiques avec d'autres fossiles de la même période découverts dans le nord de l'Espagne, dans le sud de la France et en Italie. Des traits morphologiques typiques de ce qui paraît être un ancêtre de l'homme de Néandertal, dont notamment un épaississement osseux prononcé au niveau des sourcils.
De ce fait, cette découverte "accroît la diversité anatomique de la collection de fossiles d'hominidés de cette période en Europe, suggérant que des populations montraient différentes combinaisons de caractéristiques morphologiques", ajoute l'anthropologue.
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