Italie : la traque des voleurs d’œuvres d’art
C’est une brigade qui a inspiré les États du monde entier. Depuis 1969, elle est chargée de veiller sur ce que l’Italie a de plus cher ou presque : son patrimoine culturel et antique. Une fois par mois, Emilio Roméo, un brigadier, patrouille depuis le ciel, au-dessus du site archéologique le plus grand du monde : Pompéi et sa périphérie. 66 hectares de ruines antiques qui dévoilent chaque année de nouveaux secrets, un trésor à ciel ouvert et la proie idéale des voleurs. Alors l’agent est à l’affût du moindre mouvement de terrain ou tranchée suspecte dans les zones aux alentours.
Une villa ensevelie après l’éruption du Vésuve
Ils survolent Civita Giuliana, une villa romaine, dont l’existence a été découverte en 2018 alors même qu’elle était en train d’être pillée par des voleurs. "On a découvert que les voleurs avaient creusé un tunnel qui arrivait jusqu’à ce site", a raconté le Capitaine Massimiliano Croce, commandant de l’unité de protection du patrimoine culturel. Quand ils sont prévenus, il n’y a qu’un trou, dans un jardin. Mais en remontant les galeries creusées par les voleurs, ils arrivent dans une ruine d’une villa ensevelie après l’éruption du Vésuve en 79 après J-C.
Pour préserver au mieux son patrimoine et être sûr qu’aucune œuvre ne lui échappe, l’État italien a mis au point une application mobile qui permet à chaque citoyen de scanner une sculpture ou une peinture trouvée sur internet ou chez un antiquaire pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une œuvre volée.
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