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400 tablettes de cire découvertes au coeur de la City : "Les e-mails du monde romain !"

Quelque 400 tablettes de cire datant de l'ère romaine, ont été retrouvées au coeur de la place financière de la City, à Londres, attestant que la capitale britannique était déjà vouée au commerce dans l'Antiquité, ont annoncé mercredi des archéologues
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Plquette en bois, vestige d'une tablette de cire romaine, découverte à Londres, mai 2016
 (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

La City avant la City

Si la cire a disparu, les plaquettes de bois, qui servaient comme support, recèlent des traces qui permettent de déchiffrer des messages. Ainsi, contiennent-elles les premières références écrites à l'existence même de Londres, fondée il y a près de 2.000 ans sous le nom de Londinium.

Une autre tablette, datée du 8 janvier 57, soit moins de quatorze ans après l'invasion romaine de l'île britannique, représente par ailleurs le plus ancien vestige manuscrit de Grande-Bretagne.

Les écrits révèlent une correspondance nourrie, essentiellement à objet  commercial, entre demandes de payement, prêts d'argent ou litiges divers. Une étonnante prémonition de ce qui allait devenir la première place financière européenne. Les noms de juges, d'hommes d'affaires et de soldats apparaissent au dos des tablettes. "C'étaient les e-mails du monde romain", souligne Sophie Jackson, la  directrice du Museum of London Archaeology, qui a effectué les fouilles.
Plaquette de bois, vestige de plaquette de cire romaine, découverte à Londres en mai 2016
 (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Conservées grâce à la boue

Les 405 tablettes, dont 87 ont été déchiffrées, ont été découvertes par hasard lors d'un chantier sous ce qui doit devenir le nouveau siège européen du groupe financier américain Bloomberg, juste à côté de la Banque d'Angleterre. Il ne pouvait pas trouver meilleur place.

Les Romains ont utilisé la tablette de cire, qui permet une écriture effaçable, pour prendre des notes, faire leurs comptes mais aussi à des fins administratives.

Les tablettes retrouvées à Londres ont été conservées dans la boue de la  rivière Walbrook aujourd'hui asséchée et qui traversait jadis la City. "Elles ont une importance énorme. Elles constituent la plus large collection de tablettes en cire jamais retrouvées en Grande-Bretagne", souligne  Sophie Jackson. Avant cette découverte, seules 19 tablettes lisibles avaient été retrouvées à Londres.

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