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200 ans aprÚs, l'ßle d'Elbe revit l'arrivée de Napoléon en costumes d'époque
Aux cris de "Vive l'Empereur!", les habitants de l'Ăźle toscane d'Elbe, en tenue d'Ă©poque, ont fĂȘtĂ© dimanche l'arrivĂ©e de NapolĂ©on en 1814 sur leurs terres, il y a 200 ans, prĂ©lude Ă dix mois de cĂ©lĂ©brations d'un sĂ©jour qui encore aujourd'hui marque leur quotidien.
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400 figurants en costumes venus de toute l'Europe
DÚs le matin, élégantes en robes Empire, hommes portant redingote et bicorne, soldats en uniforme parcouraient les rues de Portoferraio, le port principal de l'ßle. Venus de toute l'Europe, mais aussi de Russie, 400 participants jouaient le jeu jusqu'au bout des épaulettes et des moustaches.
"Cette atmosphĂšre, on s'y croirait, comme si l'empereur Ă©tait vivant. J'aime ĂȘtre habillĂ©e comme Ă l'Ă©poque. On vit l'Histoire, c'est merveilleux. Et les gens aiment ça, c'est gĂ©nial de voir comment ils sont mpressionnĂ©s", confie l'Anglaise en se protĂ©geant du soleil avec son ombrelle.
DÚs le matin, élégantes en robes Empire, hommes portant redingote et bicorne, soldats en uniforme parcouraient les rues de Portoferraio, le port principal de l'ßle. Venus de toute l'Europe, mais aussi de Russie, 400 participants jouaient le jeu jusqu'au bout des épaulettes et des moustaches.
Venue de Londres, Ann Cockerton, passionnĂ©e de l'Ă©poque, diplĂŽmĂ©e d'histoire - elle est Ă©galement fan de Jane Austen - explique avoir cousu elle-mĂȘme sa robe au large dĂ©colletĂ©.
"Cette atmosphĂšre, on s'y croirait, comme si l'empereur Ă©tait vivant. J'aime ĂȘtre habillĂ©e comme Ă l'Ă©poque. On vit l'Histoire, c'est merveilleux. Et les gens aiment ça, c'est gĂ©nial de voir comment ils sont mpressionnĂ©s", confie l'Anglaise en se protĂ©geant du soleil avec son ombrelle.
Napoléon a modernisé ce petit royaume
Le séjour sur l'ßle d'Elbe de Napoléon  est un symbole fort car c'est sur ces terres que l'empereur fomenta son retour en France en mars 1815, qui conduira aux Cent-Jours, à Waterloo et à la chute finale de l'Aigle.
A son abdication en avril 1814, on lui propose de choisir entre Corfou, la Corse et Elbe. Il choisit cette derniĂšre, "probablement en raison de sa situation gĂ©ographique - proche du continent - et de sa taille - plus facile Ă contrĂŽler", explique Gloria Peria, historienne de l'Ăźle et directrice des archives d'Elbe. "Sa prĂ©occupation majeure Ă©tait alors de ne pas ĂȘtre assassinĂ©", rappelle-t-elle.
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L'ßle est alors propriété française depuis 1802 et la paix d'Amiens. "La législation française - code civil, divorce - y entre alors en vigueur", souligne Mme Peria, et celui qui n'est alors que Premier Consul lui apporte ses premiÚres améliorations.
L'ßle est alors propriété française depuis 1802 et la paix d'Amiens. "La législation française - code civil, divorce - y entre alors en vigueur", souligne Mme Peria, et celui qui n'est alors que Premier Consul lui apporte ses premiÚres améliorations.
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Pendant son sĂ©jour Ă Elbe, oĂč il ne resta finalement que dix mois, l'empereur, s'il se reposa surtout de ses nombreuses guerres, ne resta pasÂ
Pendant son sĂ©jour Ă Elbe, oĂč il ne resta finalement que dix mois, l'empereur, s'il se reposa surtout de ses nombreuses guerres, ne resta pasÂ
inactif, loin de là . Routes, hÎpital, écoles, théùtre... Napoléon  modernisa son petit royaume.
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"Les habitants de l'Ăźle ont un souvenir trĂšs agrĂ©able de NapolĂ©on , on peut mĂȘme parler d'affection. A son dĂ©part, l'Ăźle Ă©tait entrĂ©e dans la modernitĂ©. Son sĂ©jour a coĂŻncidĂ© avec une pĂ©riode trĂšs importante pour nous", rĂ©sume l'historienne Gloria Peria. L'empereur, dans sa cĂ©lĂšbre redingote grise, est arrivĂ© dans l'aprĂšs-midi Ă Portoferraio, au son du canon et sous les vivats de centaines de personnes. Sous l'oeil anachronique d'un drone, accueilli par ses grenadiers et les notables locaux, qui lui ont remis symboliquement les clefs de l'Ăźle, il en a pris officiellement possession.
"Les habitants de l'Ăźle ont un souvenir trĂšs agrĂ©able de NapolĂ©on , on peut mĂȘme parler d'affection. A son dĂ©part, l'Ăźle Ă©tait entrĂ©e dans la modernitĂ©. Son sĂ©jour a coĂŻncidĂ© avec une pĂ©riode trĂšs importante pour nous", rĂ©sume l'historienne Gloria Peria. L'empereur, dans sa cĂ©lĂšbre redingote grise, est arrivĂ© dans l'aprĂšs-midi Ă Portoferraio, au son du canon et sous les vivats de centaines de personnes. Sous l'oeil anachronique d'un drone, accueilli par ses grenadiers et les notables locaux, qui lui ont remis symboliquement les clefs de l'Ăźle, il en a pris officiellement possession.
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