Occupied
A découvrir en avant-première chaque semaine sur fanceinfo.fr :
- Vendredi 13 novembre le premier épisode : http://bit.ly/1NGQOuz
Sur Arte :
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Jeudi 19 novembre
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Jeudi 26 novembre
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Jeudi 3 décembre
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Jeudi 10 décembre
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Jeudi 17 décembre
Alors que le Premier ministre norvégien annonce sa volonté de mettre fin au règne du pétrole, le pays est envahi par les Russes… Un thriller politique haletant imaginé par le maître du polar Jo Nesbø. Pour ARTE, une coproduction internationale d’envergure qui vient de rencontrer un grand succès lors de sa diffusion en Norvège.
© Arte France
Dans un futur proche, le Premier ministre norvégien, écologiste convaincu, annonce l’abandon, au profit d’énergies alternatives, de l’exploitation des énergies fossiles qui ont fait la richesse norvégienne. Mandatée par les États de l’Union européenne, la Russie décide aussitôt d’occuper le pays et d’y relancer les forages pétroliers. En quelques heures, Oslo et ses provinces sont mises sous tutelle. Sans chars ni bruits de bottes, la Russie étend son emprise, mettant désormais politiques et citoyens norvégiens face à un dilemme : résister ou collaborer ? Résister, au risque de tout sacrifier a des idéaux patriotiques et démocratiques abstraits, ou s’accommoder de cette omniprésence russe qui perturbe si peu, en apparence, l’ordre des choses ? Chacun des personnages se retrouve confronté à cette alternative. Orchestrant la montée des tensions, en écho aux réalités politiques européennes, ce thriller efficace s’inscrit dans la grande tradition scandinave.
© Arte France
Occupied : une idée de Jo Nesbø
L’idée d’Occupied m’est venue bien avant que la Russie ne décide d’envahir l’Ukraine. La guerre fait partie de mon histoire personnelle. L’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale hante déjà plusieurs de mes romans. Mon père, dont les parents étaient anticommunistes, avait décidé de collaborer avec les nazis pour combattre l’Armée rouge à la frontière russe. La famille de ma mère était, elle, dans la Résistance. En Norvège, tout le monde se dit fils d’un ancien résistant. Or, en 1940, quand l’Allemagne a envahi notre pays, la plupart des gens ont baissé la tête et ont coopéré. Ils avaient choisi le pragmatisme…
Je me suis souvent posé la question de savoir ce que j’aurais fait, ce que ma génération aurait fait, en 1940. Il est très difficile de juger les engagements de cette époque. C’est le point de départ d’Occupied.
Sa question centrale : comment réagirions-nous face à un occupant qui ne bouleverse pas, dans le fond, notre quotidien, qui ne touche pas à nos privilèges... L’objet de l’histoire d’Occupied n’est pas vraiment la Russie, mais plutôt la nation démocratique qu’est la Norvège. Et cette croyance selon laquelle la civilisation, les démocraties et toutes nos institutions seraient fermement établies, reposeraient sur une base solide et inébranlable.
C’est ce que nous a enseigné le cas de la Yougoslavie, dans les années 1980 : il n’a fallu à Slobodan Milošević que six mois environ pour déchirer une nation qui se croyait unie. Les choses peuvent s’inverser aussi vite que ça : c’est aussi ce que j’ai voulu dire dans cette histoire. J’ai imaginé le concept d’Occupied et ai laissé à d’autres le soin de le développer. C’était une idée forte, parfaite pour une série. Mais une série, c’est le travail d’une équipe. Et je suis trop control freak pour partager mon écriture. J’ai accepté de perdre le contrôle en préférant ne plus intervenir et en faisant confiance à l’équipe en place.
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